Les vidéos circulent en boucle sur les réseaux sociaux, montrant de longues files d’attente à la ‘National Land Transport Authority’ (NLTA), que ce soit à l’Emmanuel Anquetil Building, ou au siège à Cassis. D’ordinaire, les opérations de la NLTA se poursuivent jusqu’à ce que le dernier client ait effectué ses transactions. Cependant, la semaine dernière, la NLTA de Cassis a été contrainte de fermer ses portes presque deux heures avant l’heure de fermeture habituelle, en raison d’un manque de personnel. Selon nos sources au sein de la NLTA et au ministère des Transports, le manque de professionnalisme et de gestion est à blâmer.
« Les staffs ont adopté une attitude de ‘je-m’en-foutisme’. Ils ne veulent plus travailler sous les ordres de l’actuel Commissaire. Ce dernier passe son temps à recevoir des visiteurs dans son bureau pour faire la conversation. Ladan c’est bann ti travailleur la ki ramass zourer ek public… Jeudi nunn bizin ferme la porte avec preske 75 dimounn dehors, zot ti pe rod defoncer pou rentrer, pena staff pu travay… pov securité inn bizin pren la police pou al baisse shutters », confie notre interlocuteur, tout en précisant que cela s’est déroulé à la NLTA de Cassis.
Quant au bâtiment Emmanuel Anquetil à Port-Louis, les opérations de « tir papier gage » y sont effectuées, et les files d’attentes font la circonférence du bâtiment. « Monn vinn la depi 6h30 gramatin, pe prend preske 25 minutes par dimounn, mo 13ème dans la queue. Kuma eski nou kav fonctionner kumsa ? », lance Seegobin, nouveau propriétaire d’une voiture.
Rajinee M, cadre dans une entreprise d’exportation, partage le même sentiment. C’est la deuxième fois en une semaine qu’elle se rend à la NLTA du bâtiment Emmanuel Anquetil. La première fois, elle n’a pas pu effectuer ses transactions car elle était en dernière position dans la file. Après trois heures d’attente, elle a dû faire demi-tour. « Mo esperer sann fwa la mo kav fer mo travay, mo 25ème dans la queue. Mo ena zis pu « tir papier gage », dit-elle.
« Leave without pay » indéterminée
Le ‘Road Transport Commissioner’, Koshik Reesaul, suscite le mécontentement parmi son personnel. Selon nos sources, il a perdu sa motivation au travail, et aurait fait une demande de « leave without pay » d’une durée indeterminée auprès du ministère. « Deza NLTA dans enn situation ki pa korek, ou imazinn ou si Commissioner la aller, ki pu arrive bann travailleurs la ? Kuma pu gere public ? Deza ki kan ena problem, zame ou trouve li vinn donn solution ! », souligne l’officier.
La NLTA est placée sous l’égide du ministère des Transports. Selon ceux qui travaillent à la NLTA, Alan Ganoo, ministre des Transports depuis 2019, a un contrôle total sur l’organisme. D’après une deuxième source, le ministre dicte les ordres à certains responsables. « Zot nek pran l’ordre ek ministre ! Get sa zafer Taxis Owner Welfare Fund la, zot inn ressi fer en sorte ki si ou pa pay TOWF, ou permis taxis pa renouvler. Kifer zot pa met latet ensam pu trouve solution pu fer ki bann opérations passent vite ek bien ? », confie notre source.