Dominique Raya, la compagne de Bruneau Laurette, a consigné une déposition aux Casernes centrales ce vendredi 24 février car elle pense qu’il y aurait manipulation des données contenues dans les deux portables de ce dernier par la police.
Pour rappel, lors de la perquisition au domicile de Bruneau Laurette à Petit-Verger le 4 novembre dernier, ses deux portables, son téléphone satellite et ses deux ‘laptops’ avaient été saisis. L’IT Unit de la police procède actuellement à l’examen des données contenues dans ces appareils.
Selon Dominique Raya dans sa plainte, elle a été informée par un ami, qui se trouve être l’administrateur de deux groupes WhatsApp qui incluaient Bruneau Laurette, que ce dernier aurait quitté ces groupes à travers la notification ‘Left’, notification qui proviendrait d’un de ses portables le 5 janvier 2023. Or, à ce moment précis, ce portable se trouvait entre les mains de la police. Dominique Raya maintient que si c’est l’administrateur du groupe qui aurait retiré Bruneau Laurette comme participant, il y aurait eu la notification ‘Removed’ et non pas ‘Left’.
« La seule conclusion possible est que la police, qui est supposée garder les portables de Bruneau Laurette en sécurité comme preuve, est en train de manipuler ces preuves. J’ai la suspicion que la police pourrait manipuler les ‘electronic devices’ de Bruneau Laurette dans le but de pervertir le cours de la justice et de lui porter préjudice », maintient-elle dans sa plainte.
Dominique Raya demande ainsi à ce que le distributeur du portable en question ou un centre de réparation accrédité de ce type de portable procède à un examen dudit portable pour déterminer s’il y a bien eu « tampering ».
Il convient aussi de faire rappeler que Bruneau Laurette avait lui-même demandé à la cour de Moka de mettre en suspens sa demande de remise en liberté sous caution. Il voulait ainsi laisser le temps à la police de procéder à l’examen du contenu de ses ‘electronic devices’ pour bien démontrer qu’il n’avait aucun lien avec le trafic de drogue, examen pour lequel il avait d’ailleurs fourni son consentement. L’examen de la police de ces items aurait déjà commencé le 9 décembre, mais se poursuit encore après plus de deux mois, ce qui soulève des interrogations de part et d’autres.