Au neuvième jour de l’offensive de Moscou, vendredi, des tirs russes ont provoqué un incendie dans la centrale nucléaire de Zaporijjia, la plus grande d’Europe. Les équipements “essentiels” n’ont pas été touchés, a précisé l’Agence internationale de l’énergie atomique. Mais le président ukrainien a accusé Moscou d’avoir recours à la “terreur nucléaire”.
La centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, la plus grande d’Europe, a été bombardée par l’armée russe, vendredi matin. Les autorités ukrainiennes ont assuré que la sécurité nucléaire des lieux était maintenant assurée, les secours ont réussi à éteindre l’incendie. Le président Volodymyr Zelensky a accusé Moscou d’avoir recours à la “terreur nucléaire” et de vouloir “répéter” la catastrophe de Tchernobyl.
En réaction, le Premier ministre britannique Boris Johnson a réclamé une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU, jugeant que “les actions téméraires” de Vladimir Poutine peuvent “menacer directement la sécurité de toute l’Europe”. Le président américain Joe Biden a, lui, “exhorté la Russie à cesser ses activités militaires dans la zone et permettre aux pompiers et services de secours d’accéder au site”.
Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken est arrivé à Bruxelles pour mener des entretiens vendredi avec des responsables de l’Otan et de l’UE, après quoi il doit se rendre en Pologne, dans les trois pays baltes et en Moldavie.Devant son Conseil de sécurité, Vladimir Poutine s’est félicité de l’opération militaire en Ukraine. Il a martelé combattre en Ukraine des “néonazis” pour sauver Russes et Ukrainiens, qui ne forment selon lui “qu’un seul peuple”.Un nouveau round de négociations a eu lieu en Biélorussie jeudi après-midi entre une délégation ukrainienne et les Russes. D’après les Ukrainiens, les deux parties se sont accordés sur des “couloirs humanitaires” pour l’évacuation des civils des zones de combats.Dans la matinée, un bombardement russe a touché des écoles et habitations de la ville de Tcherniguiv, située dans le nord de l’Ukraine, faisant au moins une trentaine de morts. Plus à l’est, à Marioupol, le maire a accusé la Russie de vouloir assiéger la ville.Un million de réfugiés ont fui l’Ukraine depuis le début de l’invasion russe, selon le haut-commissaire des Nations unies aux réfugiés (HCR), Filippo Grandi.
Après l’Union européenne, les États-Unis ont accordé aux Ukrainiens présents sur leur sol un statut dit de “protection temporaire”, qui empêche leur expulsion et leur donne le droit de travailler.Les pages Internet de Facebook et plusieurs médias indépendants étaient en partie inaccessibles vendredi en Russie, au moment où les autorités russes ressèrent leur étau autour des voix critiques, en pleine guerre en Ukraine.
SOURCE: france24.fr
