Le calvaire des habitants recommence

Fourniture d’eau à Bambous-Virieux

Les habitants de Bambous-Virieux connaissent actuellement un véritable calvaire. Avec l’eau qui commence à couler du robinet à partir de 22h, ou encore des camions-citerne qui passent à 2h du matin, les habitants doivent faire le guet avec leurs seaux au lieu d’aller dormir…

À presque cette même période l’année dernière, les habitants de Bambous-Virieux, petit village qui se situe dans la circonscription no 11, avaient tenuplusieurs manifestations à cause du manque d’eau. Un an plus tard, leur calvaire recommence, après une brève accalmie. Cette fois-ci, les habitants doivent faire face à une fourniture d’eau des plus irrégulières. « Problem la zamé pa pe fini ! Ziska kan nou bizin subir ban kitsoz parey ? », nous lancent des habitants ulcérés. Les horaires pour la distribution d’eau, disent-ils, est hautement erratique. En effet, cette fois-ci, l’eau commence parfois à couler du robinet à partir de 20 h ou à 22 h, du moins quand il coule. Ou encore, les camions-citerne ne font leur tournée que vers 2h du matin, à se demander ce qu’ils font pendant la journée…

Cindy, une habitante de cette localité, nous explique qu’elle doit attendre pendant des heures pour avoir un peu d’eau du robinet. « Au lieu de dormir la nuit, on doit veiller à ce que l’eau coule du robinet, ou bien on doit guetter le passage des camions-citerne à 2 h du matin pour pouvoir remplir nos seaux », dénonce cette mère de famille. « Comment allons-nous faire si la situation continue ? », nous lance-t-elle, angoissée. « Que les autorités nous viennent en aide et régularisent les heures de distribution d’eau », plaide-t-elle.

Idem pour Christine, une autre mère de famille. Elle nous raconte que quand l’eau commence à couler du robinet tard dans la soirée, c’est le branle-bas au sein de la famille ! On essaie de remplir un maximum de seaux et d’autres récipients. Mais ça, ce sont les jours de chance…. « Des fois, nous n’avons pas la moindre goutte d’eau », se plaint Christine.

« C’est aberrant, une telle situation », martèle Christine. « Nous savons très bien que nous sommes en période de sècheresse mais nous ne demandons pas de l’eau sur une base 24/7. Nous demandons simplement à ce que nous ayons un peu d’eau pour nos besoins les plus essentielles. Nous ne demandons pas l’impossible. Nous demandons simplement aux autorités de revoir les heures de distribution d’eau et d’avoir un contrôle sur ces heures », dit-elle.