Le mystère de l’arrière du supermarché de Quatre-Bornes bientôt résolu

Affaire Kistnen

C’est un important élément qui a surgi cette semaine, suivant les révélations faites par Rama Valayden lors d’un congrès public à Saint-Pierre la semaine dernière. Il s’agit des images des caméras CCTV du privé se trouvant à l’arrière d’un supermarché de Quatre-Bornes. Selon Rama Valayden, c’est à cet endroit que Soopramanien Kistnen aurait été enlevé par plusieurs individus et c’est là qu’il avait été vu vivant pour la dernière fois. Mais à ce stade, la police n’est pas en possession de ces vidéos. Seules des photos ont été remises aux limiers de la MCIT qui enquêtent sur cette affaire depuis 2020.

Selon les informations disponibles, des images ont été sécurisées par une agence de détective du privé qui compte bientôt apporter des éléments d’informations à la police sur ce sujet sensible. Depuis 2020, cette enquête policière piétine, aucun suspect n’ayant pu être identifié par la police. C’est alors que les hommes de loi de la famille Kistnen, dits les Avengers, se sont tournés vers une agence de détective privé pour apporter son soutien à cette enquête. Les enquêteurs de cette agence ont fait des descentes discrètes dans plusieurs régions de Quatre-Bornes avec pour but de recueillir des informations. Et ils ont pu retracer certains éléments qui pourraient jeter un peu de lumière sur cette affaire.

Des images disparues

Suite à ces révélations, les enquêteurs de la MCIT ont convoqué l’avocat Rama Valayden pour avoir sa version des faits. L’homme de loi a fourni, à ce stade, quelques photos sur l’affaire. Mais il a aussi fait état d’autres informations à la police. Il s’agit des images de Safe City qui auraient disparu. Et Rama Valayden s’est permis d’aller plus loin en affirmant que ce sont deux constables, affectés au centre de contrôle et de commandement à Ebène, qui auraient eu des instructions pour effacer certaines images sensibles liées à cette affaire.

Le même jour, l’un des deux constables a été convoqué par la MCIT. Il a cependant nié en bloc ces allégations, en soutenant qu’il est quasiment impossible de supprimer des images, et que le système n’est pas équipé pour procéder à ce type d’opération. Idem pour le deuxième policier de cette unité. Le premier policier était l’un des témoins clés lors des travaux de l’enquête judiciaire sur la mort de Soopramanien Kistnen en cour de Moka. Il avait été cuisiné à plusieurs reprises par les avocats Avengers.

Il reste maintenant aux enquêteurs de recueillir la version d’un ancien surintendant de police (SP) qui était l’officier responsable de ce centre de commandement. C’était au moment du meurtre de Soopramanien Kistnen. Il avait également été entendu par la magistrate Vidya Mungroo-Jugurnath en cour de Moka. Un chef inspecteur qui avait reçu des formations à l’étranger sera aussi appelé à s’expliquer sur le fonctionnement du système et les options disponibles. Le but est de savoir si des images des caméras Safe City peuvent être manipulées. En attendant, les avocats de la famille Kistnen poursuivent leur enquête, 33 mois après ce meurtre. Ils comptent faire de nouvelles révélations dans les jours ou les semaines à venir.