Protocole cyclonique : Un système archaïque, dénonce Osman Mahomed

La levée de l’alerte de classe 4 ce jeudi 3 février à 4 h du matin par la station météorologique de Vacoas continue de susciter une controverse. En effet, plusieurs personnes se sont rendues à leur travail malgré des conditions post-cycloniques dangereuses. Le plus grave : il y a eu mort d’homme. Gosto Ramjeet, un chauffeur de la Triolet Bus Service Ltd (TBS), se rendait sur son lieu de travail à moto quand un arbre s’est renversé sur lui, le tuant sur le coup. Qui doit être tenu responsable dans une telle situation ? Faudra-t-il revoir les mesures existantes afin d’assurer une meilleure sécurité de la population ?

Plusieurs internautes sur les réseaux sociaux accusent la météo d’avoir enlevé l’alerte de classe 4 trop tôt. Intervenant sur les ondes de Radio Plus, Prem Goolaup, le directeur de la station météorologique de Vacoas, maintient que les services météorologiques ont suivi à la lettre le protocole en cas de cyclone. Mais selon lui, il incombe à chaque employeur d’avoir un protocole en cas de cyclone. Ainsi, dépendant de la nature du travail, les mesures protocolaires varieront. Prem Goolaup a ajouté qu’une ‘phase de sauvegarde’ sera néanmoins introduite. Cette phase consistera d’un laps de temps de six heures après la levée de l’alerte de classe 4, et les autorités sur le terrain devront confirmer l’état des routes avant de les déclarer ouvertes à la circulation.

Osman Mohamed, député du PTr, dénonce pour sa part un système archaïque qu’ont suivi les responsables. « La levée soudaine de l’alerte 4, pour passer à aucune alerte, est très choquante. C’est donc normal que les gens se sont sentis désemparés », affirme le député. Pour lui, le ‘National Disaster Risk Reduction Management Centre’ (NDRRMC) avait été mis en place, sous le précédent gouvernement travailliste, pour protéger les gens, et non pour empirer la situation. « Nous avions créé le NDRRMC dans le but d’apaiser l’inquiétude des gens en période de tempête. J’avais moi-même fait les démarches pour la mise sur pied de ce service. C’est navrant qu’on ne puisse plus aujourd’hui, surtout après ce cyclone, se fier à cette instance pour la prise d’une bonne décision », déplore-t-il.