« P’tit Kado » : « La taille du cadeau n’a pas d’importance »

Jongler avec les responsabilités de mère de famille et d’entrepreneure en même temps demande beaucoup de courage et de persévérance. Ce n’est pas Jennita Gunnoo, une jeune habitante de Calodyne, qui nous dira le contraire. Depuis quelque temps, elle a établi son business en ligne, ‘P’tit Kado’, qui commercialise plusieurs objets décoratifs et utilitaires en macramé.

 « Pour moi, tout est question de décoration intérieure ! », nous confie Jennita Gunnoo, 31 ans, une ex-enseignante du primaire. Sa petite entreprise en ligne, basée à Calodyne, où elle habite avec sa famille, commercialise plusieurs objets décoratifs, surtout en macramé.

Comment tout a t-il démarré ? « Pendant le confinement, j’avais des cordes en macramé avec lesquelles j’avais commencé à confectionner des porte-clés. J’avais envoyé les photos à mes proches sur les réseaux sociaux, et ils ont été tellement étonnés qu’ils ont commencé à m’encourager à les mettre en vente. Lentement, j’ai commencé à recevoir des commandes, en commençant  avec des proches. Ensuite, j’ai essayé d’utiliser mes connaissances pour réaliser d’autres produits », raconte Jennita Gunnoo.

Le mois dernier, elle a lancé son entreprise et depuis, les commandes affluent. Pourquoi le nom de ‘P’tit Kado’? Parce que Jennita Gunnoo pense fermement que la taille du cadeau n’a pas d’importance. « Une intention sincère et le fait que vous pensez à la personne rend déjà spéciale l’action de donner un cadeau », nous affirme-t-elle.

Après avoir ainsi commencé avec des porte-clés, elle s’est ensuite tournée vers le macramé mural, les cintres et les pendentifs en macramé. Avec l’arrivée de l’Eid et la Fête des mères, elle a ensuite eu l’idée de faire des coussins personnalisés, de toutes les tailles et de toutes les couleurs. « Bientôt, je mettrais en vente des housses et des couettes en macramé », nous confie-t-elle. « J’aime les commandes difficiles, des choses que je n’ai jamais essayées auparavant. J’apprends quelque chose de nouveau tous les jours », nous précise-t-elle.

Son objectif n’est pas seulement de réaliser des profits. Jennita veut ainsi aider à embellir les maisons d’autres personnes, avec ses artefacts faits main, avec un budget moindre. « Si mes produits peuvent mettre un sourire sur le visage de mes clients, je me sens alors la personne la plus heureuse du monde », nous confie-t-elle.

Il faut dire que Jennita Gunnoo passe beaucoup de temps à réfléchir sur ses prochains projets. « Les idées ne cessent d’affluer ! », nous dit la jeune femme. Elle choisit et achète elle-même tout le matériel. Elle fait la coupe et la couture, puis elle décore l’article selon la demande du client. Combien de temps cela prend-il pour réaliser un artefact ? « Tout dépend. Par exemple, selon le style du coussin, cela peut exiger entre une et cinq heures de travail », nous décrit-elle.

Dans l’immédiat, elle voudrait installer un étal dans son village, près du supermarché. Elle espère aussi qu’un jour, elle pourra avoir son propre magasin.

Contrairement à d’autres personnes, Jennita a toujours préféré acheter des articles de décoration pour la maison plus que des chaussures, des trousses de maquillage ou des vêtements. Souvent, quand elle voyait des articles qu’elle ne pouvait se permettre d’acheter dans les magasins, elle essayait de les fabriquer elle-même à la maison.

La jeune femme n’a suivi aucune formation pour ce métier, bien que sa sœur l’ait initiée à la couture des années de cela, ce qui l’aide beaucoup aujourd’hui.

Mariée, Jennita est très bien soutenue par son époux, qui croit inconditionnellement en ses capacités. Le couple a une fille de cinq ans. Jennita nous dit qu’elle a beaucoup de chance d’avoir de beaux-parents aimables, qui essaient de l’aider de leur mieux pour que tout se passe bien.

La jeune mère de famille nous partage une journée de sa vie. Lève-tôt impénitente,  elle commence toujours la journée par une promenade matinale au bord de la mer, qui n’est pas loin de chez elle. Elle fait ensuite le ménage, puis elle aide sa fille avec ses devoirs. À 9 h pile, elle est fin prête à commencer le travail. Elle ne travaille pas le week-end, qui est entièrement consacré à la famille. Chaque lundi, elle planifie la semaine à venir et essaie de s’y tenir.

« Je me sens autonome et indépendante. Ce n’est pas maintenant que je m’arrêterai ! Je continuerai à fabriquer des produits jusqu’à ce que je n’ai plus l’usage de mes doigts. Nous avons tous des mains, mais ce que nous en faisons est notre choix. Moi, je choisis de fabriquer des produits faits à la main. Je me sens bénie et motivée pour aller plus loin dans cette quête. Aussi je me découvre moi-même et tous mes talents cachés », termine Jennita.  

SARAH KHODADIN

Hors-texte

Vous pouvez en découvrir plus sur ‘P’tit Kado’, sur la page Facebook or sur le compte Instagram de Jennita Gunnoo.