Un Mauricien qui s’était présenté à elle comme étant le CEO de Casela lui extorque plus de 50 000 euros
Sheila (prénom fictif), une Réunionnaise âgée de 50 ans qui habite à St. Denis à l’île sœur, se mord aujourd’hui les doigts d’avoir été si crédule. Tout commence en janvier 2020. « En janvier 2020, Pierrot (ndlr : prénom fictif) m’avait envoyé une requête d’ami sur Facebook. Nous sommes devenus bons amis et on a commencé à s’envoyer des messages presque tous les jours. À un moment donné, il devait me dire qu’il était le CEO de Casela », nous explique Sheila.
Pierrot devait aussi mentionner un compte qu’il avait à l’étranger, plus précisément dans l’ile de Malte, contenant plus de 4 millions de dollars, mais que ce compte était bloqué. Il devait alors demander à Sheila si elle pouvait l’aider en lui versant 50 000 euros. « Il m’avait aussi demandé d’aider son fils qui vivait à St. Denis, car celui-ci rencontrait quelques problèmes dans son travail », ajoute-elle. Elle dit avoir cru en lui, et c’est pour cela qu’elle avait décidé de l’aider.
À partir de février 2020, elle devait commencer à lui prêter de l’argent. C’était le fils de Pierrot qui venait récupérer chez elle les sommes prêtées en liquide. En tout, elle maintient qu’elle a versé 50 000 euros.
Un jour, Pierrot devait tout simplement disparaitre des réseaux sociaux. Sheila devait fébrilement essayer d’entrer en contact avec lui, mais Pierrot n’était joignable nulle part.
En proie à un doute horrible, Sheila se mit à faire des recherches sur le présumé escroc. C’est là qu’elle devait découvrir le pot-aux-roses. Pierrot n’est pas, et n’a jamais été, le CEO de Casela. En fait, depuis plus de 6 ans, cet homme ne travaillait plus à Casela. C’était un alcoolique qui avait été mis à la porte de son travail. En outre, Sheila devait apprendre qu’il avait déjà escroqué d’autres personnes.
Sheila a contracté plusieurs emprunts auprès des membres de sa famille et ses amis pour pourvoir aider Pierrot. Aujourd’hui, c’est elle qui croule sous les dettes et n’arrive pas à rembourser les sommes qu’elle a empruntées.
Elle a décidé de consigner une plainte à la gendarmerie réunionnaise car elle ne veut pas que d’autres personnes subissent le même sort qu’elle.
