Une marche de protestation a été organisée ce samedi 23 mars 2024 contre le réenregistrement des cartes SIM. En plus de nombreux mauriciens, l’opposition parlementaire et extraparlementaire a également participé pour encourager les manifestant et leur donner un coup de main dans ce combat. Munis de pancartes et de banderoles, ils étaient nombreux à protester contre ce qu’ils estiment être une injustice du gouvernement.
Les protagonistes dénoncent le fait que le réenregistrement des cartes SIM est une atteinte à la démocratie, selon eux, car les détenteurs doivent fournir des éléments personnels. Les syndicalistes avancent que c’est une bataille qui concerne la liberté de l’individu. Selon Narendranath Gopee, nous sommes entrés dans une ère ou l’État espionne le peuple en utilisant l’instrument d’État pour réprimer la population, et cela démontre que c’est une stratégie d’espionnage.
Pour l’activiste Ivan Bibi, il n’est pas normal que le gouvernement tente d’intimider la population et de les forcer à réenregistrer leur carte SIM. Il estime que le gouvernement n’a pas le droit de se mêler dans la vie privée des gens. Rajen Narsinghen affirme que ce genre d’agissements ont lieu dans les dictatures. Il dit espérer que la justice prendra des décisions avant que cette affaire soit implémentée. « Il est grand temps que le peuple soit conscientisé », dit-il.
Arvin Boolell, député du Ptr, estime qu’à l’approche des législatives, des données peuvent être manipulées. « La justice est en cours, nous devons la laisser faire son travail », conclut-il.