Lors de sa conférence de presse qui a suivi le grand oral de Renganaden Padayachy, ministre des Finances, le Premier ministre Pravind Jugnauth a tenté de présenter le budget 2024-2025 comme une réponse solide aux besoins d’équité sociale et de stabilité économique. Cependant, il semble déconnecté de la réalité vécue par de nombreux Mauriciens.
Il a exprimé sa satisfaction, saluant le travail accompli par son équipe, en particulier par le ministre des Finances, et a souligné que ce budget, le cinquième présenté sous son mandat, reflète une philosophie gouvernementale constante : celle de placer la population au centre de toutes les actions. « Ena ene philosophie dan tou sa ban budgets la, dan l’action gouvernement. Mo bien kontan ki sa fil conduteur la finn rest tout au long de nou mandat », a-t-il dit.
Toutefois, malgré ses déclarations optimistes sur la volonté du gouvernement de « favoriser l’équité sociale, récompenser l’effort et renforcer la stabilité », la situation économique du pays demeure préoccupante. L’inflation galopante et la dévaluation de la roupie continuent d’accentuer les difficultés du quotidien pour de nombreux Mauriciens. Pourtant, il a déclaré : « Le pep ensam avec gouvernement pu nu kapav remette leconomi sur les rails. Bizin ena ene partage juste. Budget 2024/2025 pu lepep, li pe continuer prepare nu pu releve ban defis. »
Les mesures annoncées, telles que l’augmentation des pensions de vieillesse, semblent être des tentatives désespérées pour dissimuler les profondes failles de ce budget, et pour récolter des voix lors des prochaines élections générales. En réalité, il semble manquer cruellement de mesures concrètes pour améliorer réellement la vie des citoyens au quotidien. « Dan sa mandat la mem monn fini depasse ban engagement ki mo ti prend avec ban personnes agées, monn al au-dela », a-t-il avancé.
De plus, les promesses de contrôle des prix énoncées lors de cette conférence semblent peu crédibles face à une inflation persistante. Le gouvernement semble plus préoccupé par les annonces électoralistes que par la mise en œuvre de solutions durables.
« Nu finn subir differents chocs economiques : pandemie, guerre en Ukraine, instabilité au Moyen Orient. Sa inn impacter tou ban importations, linn deregler la chaine de distribution, finn ena hausse de prix/inflation. Sa ban evenements la finn impacter nu leconomi, mais nu finn vite relever la tete pu protege emplois/entreprises », a-t-il expliqué, concernant la gestion des différentes crises par le gouvernement.
Enfin, les déclarations sur une prétendue cohésion nationale sonnent creux alors que les inégalités sociales continuent de se creuser. Les Mauriciens sont de moins en moins convaincus par les intentions réelles du gouvernement, malgré les discours rassurants.
