Un caporal de la force policière, Vinod Bungsy, dénonce les conditions de travail des policiers. Plus précisément, il affirme que les lois ayant trait au travail sur ‘shift’ ne sont pas respectées, et annonce la mise sur pied d’un syndicat.
Vinod Bungsy a intégré la force policière le 9 mai 1988 à l’âge de 20 ans, et a servi son pays pendant 32 ans. Aujourd’hui âgé de 52 ans, il a atteint le rang de caporal, et a été muté au poste de police de Montagne-Blanche.
Selon lui, un ‘Remuneration Order’ du PRB avait été émis en 2013 pour les policiers qui travaillaient sur ‘shift’. Cet ‘Order’, qui a force de loi, stipulait que les policiers devait travailler entre 33 heures et 40 heures pour une semaine de 7 jours consécutifs. Mais il n’a jamais été implémenté pour les policiers qui travaillent sur ‘shift’. Il a été implémenté uniquement pour les policiers tombant sous la catégorie ‘Day Duty Personnel’, qui travaillent de 9 h 45 à 16 h durant la semaine. Les samedis, ils terminent à midi et les dimanches, ils sont ‘off’.
Parmi les policiers qui travaillent sur ‘shift’, certains bossent pendant 8 heures et 15 minutes par jour. Or, ces derniers n’ont droit qu’à un seul jour de congé par semaine, ce qui fait 49 heures et 30 minutes par semaine, et ce n’est que très rarement qu’ils sont ‘off’ pendant le week-end.
Le caporal Bungsy nous affirme qu’il y a ainsi violation de l’Equal Duty Act. « Dans quelle section de cette loi est-il stipulé que le Commissaire de Police peut changer les conditions de service d’un policier ?», questionne-t-il. « Le Commissaire de Police doit agir comme ‘Supervising Officer’ dans le cadre des lois ayant trait aux conditions de travail des policiers et n’a pas le droit de modifier ces conditions comme bon lui semble. »
Le caporal devrait aussi fait ressortir qu’à la source de ces problèmes, il y a un manque de personnel au sein de la force policière.
Il devait aussi dénoncer le faire que les policiers qui sont appelés pour effectuer des heures supplémentaires ne reçoivent aucun paiement (connu comme ‘Bank Allowance’) pour ce travail.
Le caporal Bungsy nous indique qu’il est sur le point de lancer un regroupement syndical qui sera connu comme le ‘Shift Workers Association’. Le but de ce syndicat : faire revendiquer les droits des policiers qui effectuent le ‘night shift’. Les procédures pour le lancement de ce syndicat sont déjà en cours et il invite les policiers qui pensent que leurs droits au travail sont bafoués de rejoindre le « Shift Workers Association ».
Les questions de Vinod Bungsy au Commissaire de Police
Vinod Bungsy voudrait poser trois questions au Commissaire de Police, Khemraj Servansingh, sur trois cas où le service sur ‘shift’ semblent favoriser certaines catégories de policiers, alors que selon la loi, ces ‘shifts’ devraient être applicables pour touts les membres de la force policière travaillant sur ‘shift’.
Il demande ainsi au Commissaire de Police si au poste de police de Vacoas, un nouveau ‘shift system’ a été établi et si c’est le cas, pourquoi il n’est pas applicable dans tous les postes de police à travers le pays ?
Il voudrait aussi savoir si au sein de la Metropolitan North Division, un circulaire a été émis pour que les policiers travaillant sur ‘shift’ reçoivent un jour de congé additionnel, et pourquoi cela na pas été étendu aux autres postes de police à travers le pays ?
Finalement, il affirme qu’au poste de police de Montagne-Blanche, un jour de congé additionnel a été accordé aux policiers qui effectuent des enquêtes, et se pose la question pourquoi cette mesure n’est pas appliquée dans les autres postes de police.
