Vaccin AstraZeneca : suspendu en France

ASTRAZENECA. Emmanuel Macron a annoncé la suspension de la vaccination avec AstraZeneca, au moins jusqu’au 16 mars, le temps que les autorités européennes se prononcent sur la question.

Emmanuel Macron a annoncé la nouvelle lundi après-midi. La France a, dans la foulée de l’Allemagne, décidé de suspendre “par précaution” l’utilisation du vaccin AstraZeneca. Cette suspension aura lieu jusqu’à mardi et un avis européen de l’Agence européenne des médicaments. Le chef de l’Etat a dit “espérer reprendre vite” la vaccination avec ce sérum “si l’avis de l’autorité européenne le permet”.

Dans la matinée, les sapeurs-pompiers des Bouches-du-Rhône avaient déjà suspendu la vaccination de leur personnel avec le vaccin d’AstraZeneca, après la survenue d’effets indésirables chez un pompier. Ce dernier, qui a présenté une arythmie après avoir été vacciné le 8 mars, “va beaucoup mieux”, ont annoncé les pompiers.

Le vaccin AstraZeneca, qui accumule les déboires, a en outre été suspendu dans plusieurs pays, comme la France. L’Allemagne a suspendu lundi la vaccination avec ce produit, “à titre préventif”, tout comme l’Italie quelques heures plus tard. Les Pays-Bas ont suspendu dimanche par précaution son utilisation jusqu’au 28 mars inclus, après que des “effets secondaires possibles” ont été rapportés au Danemark et en Norvège, sans lien avéré à ce stade, selon le ministère de la Santé. Plus tôt dans la journée, l’Irlande avait pris la même décision. La Norvège avait suspendu le vaccin la semaine dernière, comme le Danemarkl’Islande et la Bulgarie.

Pour AstraZeneca, ces déconvenues s’ajoutent à la nouvelle baisse de ses livraisons à l’Union européenne d’ici juin que le laboratoire a été contraint d’annoncer en invoquant des problèmes d’exportations. Une annonce “inacceptable” pour Thierry Breton, commissaire européen, invité du “Grand Rendez-vous” sur Europe 1 dimanche.

Face à la polémique qui grandit, AstraZeneca tente de rassurer. Le codéveloppeur du vaccin a assuré disposé de “preuves très rassurantes”. Il y a “des preuves très rassurantes qu’il n’y a pas d’augmentation du phénomène de caillot sanguin ici au Royaume-Uni, où la plupart des doses en Europe ont été administrées jusqu’à présent” a déclaré lundi à la BBC le professeur Andrew Pollard, directeur du Oxford Vaccine Group.

SOURCE: europe1.fr