Cader Sayed-Hossen : « C’est possible de baisser le prix par 20% à 30%

Carburants

Cela fait déjà deux mois depuis que le ‘Petroleum Pricing Committee’ s’est réuni, soit le 13 septembre dernier, pour revoir les prix des carburants. Mais ces derniers sont restés inchangés, le litre d’essence se vend actuellement à Rs 74,10 litre, tandis que le diesel se vend à Rs 54,55 le litre.

Mais suivant la chute du cours du pétrole sur le marché international, une baisse des prix des carburants est également réclamée à Maurice. Pour Cader Sayed Hossen, il est fort possible de baisser les prix des carburants par 20 à 30 %, notamment en diminuant le montant de l’‘excise duty’ qui s’élève à Rs 12,20 par litre pour l’essence et de Rs 4,70 par litre pour le diesel.

« Je garde en tête les paroles du directeur actuel de la STC : ‘pa pu baisse prix carburants parski la caisse STC vide, bizin re-rempli li’. Ce comportement est foncièrement malhonnête. On fait souffrir les consommateurs mauriciens alors que ce n’est quand même pas de leur faute si les caisses de la STC sont vides. Ce n’est pas correct. La vie est déjà bien difficile pour les Mauriciens, avec la cherté des produits de base, dont les aliments. Pourquoi les faire souffrir davantage alors qu’on peut leur apporter un certain soulagement ? », lance l’ancien ministre du Commerce.

L’ancien ministre de Commerce précise qu’il ne réclame pas l’abolition de l’‘excise duty’ sur les carburants, mais uniquement une baisse du montant imposé sur les automobilistes. Il est ainsi fort conscient que les produits pétroliers contribuent, par exemple, dans les subventions sur les produits de base comme le riz, la farine et le gaz. Donc, il souligne qu’on ne peut pas baisser les prix des carburants d’un seul coup car il y aura des effets secondaires, notamment sur les prix des produits alimentaires qui monteront en flèche.

Il dénonce, dans la même foulée, l’achat du pétrole à travers un ‘third party’ basé à Dubaï. Celui-ci l’achète avec une entreprise à Abu Dhabi. « De ce fait, nous n’avons aucun contrôle sur les prix des carburants », fustige l’ancien ministre.  « La STC est en train d’acheter les carburants plus chers. Ce sont des incompétents, qui ne peuvent négocier les prix correctement », fulmine l’ancien ministre.