Arnaque et trafic : Des fausses cartes vaccinales vendues entre Rs 5000 et Rs 10 000

C’est une affaire qui inquiète les autorités depuis la semaine dernière. Il s’agit d’un trafic de cartes vaccinales offertes en vente au public. La police est actuellement à la recherche de trois personnes, dont un informaticien. Le pot aux roses a été découvert jeudi dernier, quand un employé d’une compagnie privée s’est présenté sur son lieu de travail avec sa carte vaccinale. Sauf que quand son patron a vérifié en ligne, elle n’était pas disponible. L’affaire a été immédiatement rapportée à la police le même jour et l’employé a été interpellé. Selon des sources proches de l’enquête, il pourrait s’agir d’un réseau opérant dans la région de Vacoas et un des membres de ce réseau avait été arrêté en mai dernier par l’Anti Drug and Smuggling Unit (ADSU) en possession d’une cinquantaine de cartes de vaccin.

L’employé, un habitant de Rose-Hill, âgé d’un trentaine d’années, s’était fortement opposé à la vaccination depuis le début et malgré l’exigence de son patron, il lui avait tenu tête. Sauf que soudainement, il y a un mois, il s’est présenté sur son lieu de travail, muni de sa carte vaccinale. Sur sa carte, il était inscrit qu’il s’était vacciné par le COVI SHIELD, d’Astrazeneca.

Selon les données disponibles, il avait effectué sa première dose de  vaccin le 13 juin dernier, et sa deuxième dose, le 7 septembre. Mais ce qui a intrigué son patron, c’est que la première dose du vaccin COVI SHIELD n’était plus administrée depuis mars. Les autorités avaient décidé de réserver les doses restantes pour ceux qui devaient faire leur deuxième dose.

Alors que plusieurs cas positifs à la COVID 19 avaient été détectés dans la compagnie en question, le patron avait décidé de recommander à ses autres employés de procéder avec la booster dose. D’où la raison pourquoi il avait demandé à ses employés d’apporter leur carte de vaccin, car la compagnie voulait prendre un rendez-vous spécial pour la vaccination de ses employés.

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 Ayant eu la carte vaccinale de l’employé entre ses mains, le patron décide de procéder à une vérification en ligne. C’est alors que le pot aux roses a été découvert. L’employé n’a jamais été vacciné contre la COVID 19. Mais il était en possession de sa carte vaccinale. L’employeur a immédiatement alerté la police et l’employé a été entendu par les enquêteurs. Dans un premier temps, il nie être en possession d’une fausse carte vaccinale. Mais il a par la suite concédé l’avoir reçu il y a deux mois, à travers « ene trasma ». Il a été interpellé, mais sa collaboration avec des enquêteurs laisse à désirer.

Un réseau de Vacoas ciblé

 Selon des sources policières, un réseau, dont les principaux protagonistes se trouvent dans la région de Vacoas, est ciblé. Parmi les suspects, se trouve un informaticien d’une trentaine d’années.

« Ena beaucoup fausse carte lors marché, ena dimoune irresponsable kine acheter zot carte, entre Rs 5000 et Rs 10 000 », nous a confié une source. Certaines cartes auraient été volées, tandis que d’autres ont été truquées par des graphic designers, et les copies sont identiques, explique cette même source. Mais avec la mise en ligne des cartes vaccinales avec les QR Codes, le trafic de cartes a nettement diminué. Mais le mal est déjà fait, avec la présence de plusieurs fausses cartes vaccinales déjà en circulation.

Certains faussaires proposent toujours des fausses cartes vaccinales pour de l’argent. « Zotte encore pe vendé, mais au moins lors ene zaffaire zot franc, zot dire client la, ki pas pou capave faire nanien pour sa paraître en ligne », affirme notre source, d’un ton satirique. En attendant, la police tente de mettre les bouchées doubles, afin d’intercepter les fabricants des fausses cartes vaccinales, ainsi que tous ceux qui sont déjà en possession de ces cartes.