[Financial Crimes Commission] L’oiseau rare toujours introuvable

Votée depuis décembre dernier, le ‘Financial Crimes Commission Bill’ attend toujours d’être promulgué, même si le Président de la République a déjà donné son assentiment pour cette loi. Il s’agit d’une loi qui donne le pouvoir à la FCC d’enquêter sur des cas de blanchiments d’argent, ou encore de fraude et de corruption. Avec la FCC Act, plusieurs lois seront abrogées, telles que la ‘Prevention Of Corruption Act’ (POCA). L’’Independent Commission Against Corruption’ (ICAC) n’aura plus de raison d’être, de même que l’’Asset Recovery Unit’ et la ‘Financial Intelligence Unit’ (FIU).


Mais le problème qui se pose est le suivant : qui sera à la tête de cet organisme ? Si au début plusieurs noms avaient été cités, parmi l’actuel directeur général de l’ICAC, Navin Beekarry, tel n’est plus le cas. Car cela donnerait l’impression que seul le nom de l’ICAC a été changé pour être remplacé par la FCC. La nomination du Directeur Général de l’organisme devait avoir lieu fin janvier, mais l’oiseau rare serait toujours introuvable. Avec l’approche des élections générales, le gouvernement pense que cela deviendra un thème fort de la campagne. C’est ainsi que toutes les précautions sont prises afin de minimiser une catastrophe politique. D’autant que la réputation de l’ICAC a pris un sérieux coup en raison de plusieurs affaires considérées comme ‘High Profile’, qui n’ont pas eu de suite. Ce qui sera sans doute utilisé par les partis de l’opposition lors de la campagne électorale pour décrédibiliser le gouvernement et démontrer son influence sur les institutions.


Outre Navin Beekarry, le nom d’une femme était également évoqué dans certains cercles pour prendre la tête de la FCC. Mais plusieurs voix se sont élevées au sein du pouvoir pour s’y opposer. Avec toutes ces confusions qui règnent autour de la FCC, il est évident que la nomination du directeur général accuserait du retard, ce qui affecterait également la composition de l’équipe. Au sein de la FIU ainsi que l’ICAC, tout le personnel est encore en poste, mais il est dans le flou total quant à son avenir au sein de ces institutions. Certains affichent également leur inquiétude quant à leur position. « Nous nous demandons si allons devenir chômeurs dans les mois à venir », disent certains.