Mamad Salim Emritte, âgé de 64 ans, est père de trois garçons. Cet habitant de Pailles dit ne pas être effrayé par l’âge car il exerce son métier avec la plus grande passion depuis qu’il a treize ans.
1969.Le jeune Salim Emritte se voit obligé de mettre un terme à ses études en Form 1, et son père ne pouvait plus payer les frais d’écolage. Le père de Salim ne pouvant lui payer les frais d’écolage. Il confie donc Salim à son cousin qui était bijoutier. De génération en génération les Emritte ont toujours exercé le métier de bijoutier, tout comme le père et le grand-père de Salim.
C’est donc à ce jeune âge que le petit Salim débute en tant qu’apprenti bijoutier. Une passion qui dure toujours 50 ans après.
Rue royale à Port-Louis, c’est là où se trouve le premier atelier où Salim a travaillé. Après quelques années, Salim s’est retrouvé à la Rue La Corderie où il prend de l’emploi chez Wahed Essa. En 1989, sa rencontre avec Raffick Caunhye, propriétaire de la bijouterie Caunhye, lui sera fortuite. D’apprenti, il passe à un ouvrier. C’est là que sa passion a pu se développer. Raffick lui permet de créer de nouvelles créations de bijoux. Presque vingt-neuf ans après, il bosse toujours chez les Caunyhe.
Ce qui attire Salim le plus dans ce métier c’est la liberté de créer, de laisser son imagination faire le tour de magie. Cependant, selon Salim, afin de pouvoir exercer ce métier comme il se doit, il est important d’être créatif, artistique et d’avoir une bonne vision. La patience aidera à perfectionner le bijou, surtout s’il s’agit d’un bijou qui demande plus de raffinage. Ce métier a fini par permettre à Salim de se perfectionner dans le sertissage, la maquette et le polissage. On lui a appris à tout faire.
La vie n’a pas toujours été facile pour Salim. Il y a connu des hauts et des bas concernant sa situation financière, mais il n’a jamais cessé d’y croire dans sa passion pour la bijouterie. Salim avoue avoir le soutien de sa famille. Il se dit fier de la réussite de ses fils. « L’aîné, Shehzad, a suivi des études tertiaires en Afrique du sud et il a un travail stable à Maurice, le deuxième, Zeehad est à l’étranger et le plus jeune, Umar, vient de terminer ses études tertiaires. Je suis fier de leur réussite et du chemin qu’ils ont entrepris. »
Les clients sont satisfaits du travail de Salim. Ses créations sont parties aux quatre coins du monde. Que ce soit les touristes ou des Mauriciens, les gens se réjouissent du savoir-faire créatif de Salim. Jusqu’à présent aucun reproche ne lui a d’ailleurs été fait.
Avec quelle pierre préférez-vous travailler ?
Le diamant, mais je suis à l’aise à travailler avec d’autres pierres aussi.
Quel est votre passe-temps préféré ?
J’aime bien passer du temps avec ma famille, regardez le foot, ainsi que des documentaires.
Quel type de bijoux préférez-vous créer ?
J’aime bien tout faire, que ce soit des chaînes, des bagues, des bracelets ou des boucles d’oreilles.
Quel est votre couleur préféré ?
J’aime bien le noir.