Keto Angels Ltd : Une boulangerie au service des diabétiques

Combien d’entre nous raffolent des sucreries tout en sachant que ce n’est pas bon pour notre santé ? Une nouvelle boulangerie vient d’offrir ses portes à Vacoas, qui a peut-être la solution pour les gourmands. Elle ne propose que des gâteries à l’intention des diabétiques ou ceux qui veulent avoir une alimentation plus saine. Nous sommes partis à la rencontre de la gérante de cette entreprise, Ouma Veerasamy, qui est une chercheuse dans le domaine de la nutrition.

Ouma Veerasamy, dans la trentaine et habitant Vacoas, est une chercheuse dans le domaine de la diététique. Elle est la mère de deux jeunes enfants, notamment d’une fille et d’un garçon. Sa passion : faire de la recherche sur la nutrition et la santé. « Vaincre le diabète est mon but », nous dit sans détour la scientifique.

Elle a travaillé dans le service de recherche et de développement chez Food for Health Mauritius, entre autres, et en 2019, elle a fondé Keto Angels Ltd, sis à La Caverne, Vacoas. Toutefois, il y a eu une longue période de gestation, où Ouma Veerasamy a mis ses recettes au point, et ce n’est que le 23 avril dernier que l’entreprise a ouvert ses portes au public. Il faut dire que cette boulangerie et confiserie n’est pas comme les autres, et estla première de son genre à Maurice : elle ne propose que des aliments ketogéniques et antidiabétiques.

« Nous avons mis au point une large gamme de produits à faible teneur en glucides. Cela aidera les gens à contrôler leur taux de glycémie et à perdre du poids », explique-t-elle.Ouma Veerasamy utilise des produits de base comme la poudre d’amande, les graines de lin et la farine de coco pour fabriquer ses aliments. « À travers cette boulangerie-confiserie pour les diabétiques, je veux que les Mauriciens se conscientisent par rapport au danger que représente le diabète pour leur santé », dit-elle.

Qui doivent consommer ces produits ? Les diabétiques, naturellement, mais aussi les gens qui veulent perdre du poids ou qui veulent tout simplement avoir une alimentation plus saine, nous indique notre interlocutrice. Ouma Veerasamy a déjà commencé à réceptionner les commandes. Qui plus est, elle compte vendre ses produits aux restaurateurs et aux traiteurs à travers l’île dans le but de les promouvoir, et ainsi encourager plus de gens à les consommer pour avoir une alimentation saine. « Je continue à effectuer des recherches et je travaille actuellement sur de nouvelles recettes », explique Ouma Veerasamy.

Ouma Veerasamy est une chercheuse de haut vol : elle a décroché un diplôme supérieur (‘BSc’) en chimie à l’Université de Maurice. Elle a par la suite décroché une maitrise en ‘Biopharmacy, Biotechnology & Entrepreneurship’ à l’Université de Nottingham en Angleterre. Puis, elle a effectué un doctorat en pharmacognosie’ à l’Université de Maurice, sous l’égide du prestigieux Institut Louven de Belgique (la pharmacognosie est l’élaboration de médicaments à partir des plantes ou d’autres sources naturelles).

Une fois ses études terminées, Ouma Veerasamy a travaillé comme chercheuse dans un laboratoire privé et on lui a alors proposé d’apporter un produit pour venir en aide aux Mauriciens qui souffrent du diabète. L’idée était d’élaborer une stratégie pour venir en aide aux personnes qui souffrent du diabète et pour qu’ils puissent avoir un contrôle sur le taux de sucre dans leur corps.

« Améliorer la santé des Mauriciens : c’est dans cette optique que je me suis vite intéressée au projet. J’avais pris ce projet à cœur vu que mes propres parents sont diabétiques et vu que la situation était alarmante pour les diabétiques à Maurice. Il fallait que je trouve une solution pour faciliter la vie de ces derniers sur le plan alimentaire, mais avec un nouveau regard », nous dit-elle.

Selon notre interlocutrice, les Mauriciens choisissent mal leur repas et ont tendance à consommer des aliments qui se révèlent souvent néfastes pour leur santé. « Il faut que les Mauriciens se réveillent et prennent conscience de leur santé dès maintenant, avant qu’il ne soit trop », avertit-elle.