Le rapport de l’audit se fait toujours attendre

Le rapport de l’audit se fait attendre. Est-ce une stratégie visant à préserver son image et sa réputation qui retient le gouvernement de le rendre public ? Il faut se rappeler que l’an dernier, il a révélé des gaspillages flagrants de fonds publics, et qu’il était accablant pour le gouvernement avec les gaspillages évoqués. Avec l’échéance électorale qui approche, ce rapport devient une arme pour les députés de l’Opposition.

Fabrice David, député du PTr, est d’avis que le gouvernement tarde à rendre le rapport public afin de maintenir l’opacité entourant les gaspillages des fonds publics. Le contrôle des dépenses n’est plus une priorité pour le gouvernement, déplore-t-il. Selon lui, la seule priorité du régime actuel est de dilapider les fonds publics afin de tromper la population. Fabrice David déplore que le gouvernement actuel ait mal géré le pays et s’attend à ce que le prochain rapport de l’audit soit encore plus accablant.

Ashok Subron, dirigeant de Rezistans ek Alternativ (ReA), déclare que le rapport de l’audit est un mécanisme de ‘check and balance’ sur les dépenses des fonds publics. Selon lui, même lorsque le rapport est rendu public, le problème reste le fait qu’il n’y a pas de suivi qui est fait pour éviter que de tels gaspillages ne se reproduisent. Il trouve d’ailleurs inadmissible que le rapport ne soit pas publié à temps.

Kushal Lobine, député du PMSD, trouve étrange que le rapport n’ait toujours pas été rendu public. Il espère que cela se fera lors de la prochaine séance parlementaire, et estime qu’il est grand temps d’adopter une politique de rupture dans la façon dont le pays est géré. Il suggère la mise en place de ‘Standing Committee’ permanents, comme en Angleterre. Le député propose également d’amender les ‘Standings Orders‘ de l’Assemblée nationale pour donner plus de pouvoirs au ‘Public Accounts Committee’ afin de mener des enquêtes et de prendre les mesures nécessaires.