[L’octroi des places dans les établissements scolaires] Rajen Valayden retire sa plainte et loge une demande de révision judiciaire

La plainte par voie d’affidavit de Rajen Valayden contre le ministère de l’Éducation, le ‘Mauritius Examinations Syndicate’ (MES) et la ministre de l’Éducation a été appelée devant la cheffe juge Rehana Mungly Gulbul le lundi 4 février. Les représentants du parquet qui assurent la défense du ministère de l’Éducation et du MES ont remis les contre-affidavits de leurs clients. 

Il faut rappeler que dans sa plainte logée le 19 janvier dernier, Rajen Valayden, rédacteur en chef du journal en ligne Capital et fondateur de la plateforme Libération Moris, avait affirmé que son fils a été victime de discrimination dans l’allocation des places suite aux examens du PSAC.

Dans les quatre affidavits jurés par les représentants du MES et du ministère, ces derniers maintiennent que tout a été fait selon les dispositions des lois en vigueur, et que Shankaran Valayden n’a été nullement pénalisé.

Le 4 mars, l’affaire a été portée devant la Chef juge. Rajen Valayden souhaite que son fils obtienne une place au Mahatma Gandhi Institute. Cependant, le MES (Ministère de l’Éducation) et la ministre de l’Éducation ont tous deux objecté à cette demande. Le fils de Rajen Valayden est actuellement déscolarisé, ce qui a conduit à une procédure judiciaire.

L’octroi des places

Le ministère de l’Éducation assure que l’octroi des places a été fait selon la proximité des candidats avec les établissements scolaires en se basant sur les données fournis par le ministère des Terres et du Logement. D’autre part, le ministère de l’Éducation écarte complètement la demande de Rajen Valayden de rendre public les résultats détaillés des examens du PSAC, invoquant la nécessité d’avoir au préalable le consentement des candidats ayant pris part aux examens, ainsi que celui des parents.

Bien qu’ayant soumis leurs affidavits, les représentants légaux du ministère et du MES soutiennent que la voie choisie par Rajen Valayden pour aborder ce litige est inappropriée. 

Alors que la cheffe juge a indiqué que la date du procès allait être fixée par voie de circulaire, il y a eu un revirement de situation le jeudi 7 mars. Le plaignant retire sa plainte et loge une demande de révision judiciaire en faisant usage des informations contenues dans les affidavits soumis par le MES et le ministère concerné.

Autorisation de la Cour

Il demande d’abord l’autorisation de la Cour pour écouter les arguments. Ensuite, le rédacteur de Capital réclame que la liste des candidats aux examens contenant les détails, notamment : les résultats ainsi que leur lieu de résidence, soient remis aux juges en toute confidentialité. Rajen Valayden invite aussi la Cour suprême à faire une déclaration sur la décision des autorités de ne pas allouer une place à son fils au MGSS de Moka. Son changement de stratégie s’accompagne aussi d’un nouveau panel d’avocats comprenant Mes Antoine Domingue SC, Ashvan Luckraz et Vimalen Reddi.  

La première étape de cette nouvelle démarche sera d’obtenir l’approbation de la Cour pour entamer le procès. Chose qui a priori ne devrait pas être compliquée étant donné que cette même instance a accédé, il y a quelques jours de cela, à la demande de Me Shaheena Carrim dans une affaire identique opposant l’avocate au MES. D’autre part, la plainte de Rajen Valayden a été simplifiée et porte uniquement sur les déclarations faites dans les affidavits jurés par les représentants du ministère et du MES. 

Preuves et serment

Un des points intéressants à suivre, sera sans nul doute le débat autour des contradictions dans les divers affidavits. Notamment les dires du représentant du MES, le Dr Bhai Imtheaze Ahsun, qui dans l’affidavit du 4 mars rédigé par la ‘Deputy Chief State Attorney’, Mme Dabeesing  Ramlugan, affirme ne pas être au courant des 45 places additionnelles disponibles au MGSS de Moka au 13 décembre 2023.

De plus, dans son affidavit, le MES demande à Rajen Valayden de fournir des preuves de ce qu’il avance alors que cette déclaration a été faite sous serment par le ministère de l’Éducation dans son affidavit en date du 19 février, rédigé par DK Manikaran, ‘Principal State Attorney’. Alors que le soutien envers Shankaran Valayden commence à s’amplifier, il y en a beaucoup parmi la population qui sont d’avis que ce manque de transparence dans notre système éducatif a trop duré.

Comme annoncé précédemment, le rédacteur en chef du journal en ligne Capital a multiplié les rencontres avec plusieurs organisations militant pour le bien-être des enfants, et autres acteurs influents de la société mauricienne.

Rencontre avec la Haute Commissaire indienne

Dans une déclaration à Sunday Times, Rajen Valayden confirme qu’il a sollicité une rencontre avec la Haute Commissaire indienne à Maurice, étant donné que cette instance occupe de par la loi, une place importante au sein du conseil d’administration du Mahatma Gandhi Institute, et que la gestion des MGSS tombe sous la tutelle de cet organisme. Le rédacteur en chef de Capital affirme qu’il est conscient que c’est une guerre inégale car il se bat contre l’État, qui veut à tout prix maintenir le statu quo. Il se dit toutefois déterminé à remporter chaque bataille