L’orientation professionnelle aiderait de nombreux étudiants vers un meilleur choix

Filières d’études tertiaires

Les élèves du ‘Higher School Certificate’ (HSC) viennent de prendre connaissance de leurs résultats et beaucoup se tournent maintenant vers les études supérieures qu’ils comptent entreprendre. Nous nous sommes tournés vers quelques étudiants qui s’apprêtent à choisir leur filière ou ceux qui ont déjà fait leur choix. Si certains savent déjà pour quelle filière ils vont opter, et les débouchés professionnels de ces filières, d’autres maintiennent qu’une orientation professionnelle leur aurait été très bénéfique.

Girivan Andoory, un élève du Modern College, vient de prendre connaissance de ses résultats du HSC. Vu qu’il a été classé, il entame actuellement des démarches pour obtenir une bourse pour qu’il puisse poursuivre ses études tertiaires, que ce soit dans les universités sises à Maurice ou à l’étranger. Le jeune homme nous explique que d’ores et déjà, il veut faire des études en ‘Accounting and Finance’. Il nous indique qu’il a effectivement fait une analyse du marché de l’emploi avant d’opter pour ces études, pour que demain il ne se retrouve pas au chômage. Il a ainsi exploré les différents débouchés professionnels avec cette filière.

Il a assisté à l’‘Education Fair’ organisé par l’OVEC récemment. « Ces séances de ‘career guidance’ m’ont été très bénéfiques. Pour tout vous dire, je ne savais pas trop quoi faire et je ne savais pas trop où il fallait dénicher les renseignements pour connaitre la marche à suivre après les examens », nous avoue-t-il. « Pour moi, le ‘career guidance’ est très important pour que les jeunes ne se sentent pas perdus et pour qu’ils puissent savoir choisir leur filière universitaire. Cela leur évitera de regretter d’avoir fait le mauvais choix à l’avenir », dit-il.

Nous avons aussi interrogé quelques étudiants qui suivent déjà des cours à l’Université de Maurice. Nirvik Mohun poursuit des études en ‘Sanitary Science’. Nirvik nous confie qu’il avait aussi fait une demande pour d’autres formations, mais qu’il a toutefois choisi le domaine des sciences sanitaires, vu que selon lui, la pandémie de covid-19 a stimulé les opportunités d’emploi pour ceux qui termineraient ce programme d’études dans les années à venir. Les perspectives d’emploi des autres filières d’études lui paraissaient assez limitées.

Il a ainsi déjà couvert une vingtaine de modules qui englobent différents domaines, tels que la sécurité et l’hygiène alimentaires, les processus de fabrication alimentaire (produits laitiers, volaille, viande et poisson) et l’environnement, Certains modules touchaient aussi au domaine médical.

Il a aussi effectué un stage de 30 jours dans une collectivité locale située dans le nord-est du pays, ce qui l’a conforté quant à ses perspectives d’emploi. « Là, j›ai appris le fonctionnement d’une collectivité locale et les rôles des divers services. J’ai ainsi été exposé au monde du travail, et je suis maintenant confiant quant à mes chances d’obtenir un emploi », nous dit-il.

A-t-il bénéficié d’un quelconque ‘career guidance’ ? « Malheureusement, je n›ai participé à aucun salon portant sur l›orientation professionnelle, mais j›ai parcouru le contenu du programme d’études sur le site web de l›université, que j›ai trouvé grandement intéressant, quoique je ne savais pas trop au début où me mèneraient ces études », nous dit-il.

Moideen Muskaan est étudiante en première année dans la filière ‘Law with Management’ à l’Université de Maurice. Elle était auparavant étudiante en anglais. Pourquoi ce changement ? « Au fond de moi, j’ai toujours eu envie de faire des études portant sur le droit, vu que j’ai une certaine aisance pour parler en public », nous dit-elle. Qui plus est, elle pense les perspectives dans le domaine du droit sont « quasiment infinies ». « Cependant, pour pouvoir obtenir un emploi dans la profession légale mauricienne, les nouveaux venus ont besoin d’être reconnus, soit de par leur nom de famille, soit grâce à une autre sorte de soutien », tempère-t-elle.

Elle dit avoir « été guidée par certaines personnes, et grâce à leurs encouragements et ma propre détermination, je poursuis maintenant des études sur ce qui me passionne. Je reste assurée que j’obtiendrai un emploi après la fin de mes études », nous dit la jeune fille.

Praveshsing Beehospoteea est un étudiant en deuxième année dans la filière ‘Nutritional Science’. Il nous explique qu’il avait toujours voulu devenir un professionnel de santé afin « d’améliorer la vie des gens autour de moi, surtout après avoir vu le taux de mortalité élevé dû aux problèmes liés à une mauvaise nutrition ». Il n’a bénéficié d’aucun ‘career guidance’, confie-t-il. « Mais je savais déjà dans quelle filière j’allais faire mes études, et les débouchés professionnels existants », dit-il.

Que pense-t-il de ses perspectives d’emplois après ses études ? Praveshsing se montre confiant sur ce plan. Selon lui, les gens pensent qu’étudier les sciences de la nutrition ne vous mènera qu’à des emplois tels que nutritionniste et diététicien, mais ce n’est pas tout à fait vrai. « Avoir un diplôme relevant des sciences de la nutrition vous offre plusieurs perspectives d’emploi, tels que travailler dans des laboratoires en tant que technicien de laboratoire, dans les industries alimentaires, en tant qu’inspecteur des services alimentaires et même en tant que chercheur dans les services de santé », affirme-t-il.