Luvinska Golam, écrivaine : « Être libre dans tous les sens du terme »

Nous partons à la rencontre de Luvinska Golam, une écrivaine âgée de 33 ans. Cette dernière vient de publier deux romans. Pour elle, l’écriture a été un moyen de s’émanciper, de découvrir qui elle était vraiment, et quelle est sa place dans ce monde.

Les femmes ont toujours fait face à plusieurs difficultés dans cette société qui est toujours patriarcale à bien des égards, mais le rôle de la femme a beaucoup évolué depuis quelques temps. Beaucoup de femmes se sont ainsi démarquées. Elles viennent de différents milieux, mais ont une chose en commun : elles se battent pour l’émancipation de la femme.

Cette semaine-ci, nous avons rencontré Luvinska Golam, une écrivaine qui commence à se faire un nom. Cette dernière est âgée de 33 ans et habite à Floréal. Mariée, elle est la mère de deux enfants, plus précisément de deux garçons âgés de 4 et de 7 ans.

Pour elle, il n’est pas toujours facile de jongler vie familiale et vie professionnelle. « J’essaie de trouver un équilibre entre ma vie professionnelle et mes enfants », nous dit-elle. « Mais je fais en sorte de trouver du temps pour m’occuper d’eux. »

Cette écrivaine a connu le succès en publiant deux livres. Elle a publié son premier roman, Torn Butterflies, en novembre 2020, un œuvre qu’elle décrit comme une « fiction psychologique ». Luvinska a été tellement ravie de cette expérience et de ce premier succès qu’elle avait écrit un deuxième roman, Unveiled, qu’elle décrit comme une « fiction dramatique pour jeunes adultes ». Elle ne compte pas s’arrêter en si bon chemin et publiera d’autres romans prochainement.

Cette passionnée de la lecture et de l’écriture revient sur son parcours. « J’ai eu cet engouement pour la lecture et l’écriture lorsque j’avais commencé à étudier la littérature anglaise au Couvent de Lorette de Quatre-Bornes », nous dit-elle. Par la suite, elle a participé à divers concours d’écriture organisés par le ministère de l’Éducation et le Rotary Club. Elle a d’ailleurs remporté le premier prix d’un concours national de rédaction.

Elle a ensuite mis le cap vers l’Angleterre en 2007, où elle a étudié à l’Université de Kent pour décrocher une licence en droit et un mastère en littérature anglaise. En 2014, alors qu’elle n’était qu’à une année de terminer ses études, elle a dû les interrompre pour retourner précipitamment à Maurice car son père était gravement malade. De 2014 à 2015, elle a alors achevé ses études par des cours à distance.

Après avoir terminé ses études, Luvinska a enseigné l’anglais dans des collèges et des institutions tertiaires. Elle est actuellement formatrice dans une entreprise de communication. Durant ses heures perdues, elle aime bien écrire et créer de nouveaux personnages.

Qui est Luvinska Golam ? « Liberté est mon deuxième prénom », nous lance-t-elle. Naturellement, avec une écrivaine, il ne saurait être question d’autre chose. Liberté de penser, de parler, d’écrire et d’exprimer son opinion librement… Mais pas que. Luvinska veut être libre dans tous les sens du terme. Elle défend aussi farouchement la méritocratie : « Personne ne devrait se contenter de moins que ce qu’il mérite. » Cette femme ne vit que pour le présent. « Gérer chaque moment, telle est ma devise », nous confie-t-elle.

L’écriture a-t-elle été un voyage de découvertes ? « Oui, c’est ainsi que j’ai découvert ce qu’il y avait en moi », nous répond-t-elle. « Écrire était un moyen de comprendre qui j’étais, d’où je venais, quel est mon héritage et quelle ma place dans ce monde », dit-elle. « Je crois qu’il est important de construire le monde à l’intérieur de nous-même avant de commencer à s’engager avec le vrai ».

Elle nous explique que contrairement à beaucoup d’autres femmes, elle n’a pas eu un parcours parsemé d’embûches. Toutefois, quelque peu rebelle dans l’âme, elle ne suivait pas toujours le troupeau. Cela, parfois, l’a donné l’impression d’être en marge de la société.

Quel est son point de vue sur les femmes actuellement ? « Il y a certainement eu du changement », fait-elle ressortir. « Un regard de ce côté-ci et vous ne pouvez pas vous empêcher d’être impressionné par le nombre de femmes qui font ce qu’elles aiment », dit-elle.

Son message pour les femmes : « Que les jeunes filles et les femmes se battent pour leurs idées et leurs rêves. »