Suite à l’incident survenu à la Citadelle le 21 octobre dernier, le Maulana Khodadin avance, dans un communiqué, qu’il souhaite que l’enquête soit menée avec discipline et sans injustice envers des innocents. « Il ne faut pas laisser cette situation se transformer en une confrontation communautaire », dit-il. Il lance un appel à la police pour qu’elle ne tombe pas dans la provocation, et ajoute que la communauté musulmane n’a rien à voir avec ce qui se passe, et que si un groupe de personnes a tenté de semer la discorde, il ne faut pas faire porter le chapeau à l’ensemble de la communauté musulmane.
Maulana Khodadin demande aussi au Premier ministre de prendre en considération des cas antérieurs tels que l’affaire Aslam Noursingh, dont les deux poignets ont été sectionnés. Le cas de l’hôpital Candos en 2009, l’attaque pendant une prière à Triolet en 2010, les saccages de plusieurs mosquées dans le sud en septembre 2015, les tirs sur l’ambassade de France et l’hôtel St Georges en 2016, les tirs sur la station de police de l’Escalier en 2017 où trois personnes ont été blessées en plein mois de carême du Ramadan, ainsi qu’une personne blessée par balle à New Grove en 2018, et plusieurs masjids, kalimayes et temples (mandirs) saccagés à travers le pays, portant également des graffitis.
Il appelle également le chef de l’État à prendre en considération ces cas qui n’ont toujours pas été élucidés et dont les enquêtes n’ont pas encore été complétées. Il est inacceptable que ces cas flagrants demeurent sans réponse jusqu’à présent selon lui. « Combien de temps il faudra pour que ces enquêtes aboutissent ? Ce qui se passe dans le pays est malheureux, nous devons rester vigilants à ce stade », affirme-t-il. « Nous condamne sa acte la sans réserve. Certaine personne fine acheter la guerre qui pas pour nous et tout cela c’est ene provocation », soutient-il, tout en se demandant si certains partis politiques sont derrière ce qui se passe dans le pays.
« Nous demandons à toute la communauté musulmane et au peuple mauricien de garder leur calme et de ne pas tomber dans le piège des conflits communautaires », ajoute-t-il.