« La situation est grave », devait lancer d’emblée Navin Ramgoolam, dans le sillage des révélations de Sherry Singh, ex-CEO de Mauritius Telecom, à l’encontre du Premier ministre, Pravind Jugnauth. Révélations qui ont défrayé la chronique durant la semaine écoulée. Le leader du Parti travailliste (PTr) était face à la presse ce vendredi 8 juillet.
Le Dr. Navin Ramgoolam devait encore une fois faire ressortir que l’installation de dispositifs pour intercepter le trafic Internet de tout le pays est quelque chose de très dangereux, qui met en péril chaque citoyen de ce pays. Il devait avertir qu’avec ce procédé, on peut facilement avoir accès aux données personnelles de tout un chacun. « Avek sa dispositif la, zot pou kone tou dan ou lavi », a-t-il renchéri.
L’ex-Premier ministre devait qualifier cette action de la part de Pravind Jugnauth de ‘Bechwagate’. « Tou zafer ena ene nom ! ‘Bechwa’ akoz ‘bechwa’ ve dire vendé », explique-il. « Ces allégations sont graves. C’est un acte de haute trahison du Premier ministre contre sa patrie. C’est une chose que je qualifierais d’intolérable et d’impardonnable. » L’ancien Premier ministre maintient que des sanctions doivent être prises si ces allégations sont avérées. Il dit ne pas être convaincu par les explications de Pravind Jugnauth et se demande pourquoi l’état indien voulait effectuer un ‘survey’ alors que c’est France Telecom qui détient 40 % de Mauritius Telecom. « Pourquoi le Premier ministre n’a-t-il pas sollicité France Telecom pour ce ‘survey’ et a choisi le gouvernement indien ? », s’est demandé Navin Ramgoolam.
Une manifestation « monstre » envisage
Le leader du PTr devait aussi annoncer que le parti des Rouges compte organiser son congrès prochainement en vue du renouvellement de son exécutif. Le parti compte aussi organiser la tenue d’une manifestation « monstre » dans les prochains jours.
