Nous avons atteint la barre des 109 victimes sur les routes, et il reste encore deux mois et demi avant la fin de l’année. Au 31 décembre dernier, le nombre de victimes liées aux accidents de la route s’élevait à 108. Cette année, ce triste seuil a été dépassé presque trois mois plus tôt. Les victimes se répartissent comme suit : 35 piétons, 32 motocyclistes, 12 passagers de véhicules à quatre roues, 10 conducteurs, 10 passagers à l’arrière de motos, 8 cyclistes et 2 aides-chauffeurs.
Pour l’ASP Ashok Muttur de la ‘Traffic Branch’, le ‘mindset’ des usagers de la route doit changer. Il évoque également la drogue, qui contribue à la hausse des chiffres. « Depuis que nous avons mis en place les tests de dépistage de drogue, nous constatons une augmentation inquiétante de la conduite sous l’effet de produits stupéfiants parmi les conducteurs », insiste-t-il.
Il souligne également le fait que les circonstances dans lesquelles les accidents se produisent ne sont pas les mêmes qu’au cours des années précédentes. « Nous travaillons sur des opérations de sensibilisation, cependant, lorsque nous analysons les chiffres, nous constatons des tendances récurrentes. En ce qui concerne les deux-roues, par exemple, pour certains, le code de la route semble ne pas exister ! », martèle l’ASP Ashok Muttur.
Les Casernes centrales ont entamé une série d’opérations sur le terrain, y compris des barrages routiers dans certaines zones à risques, ainsi que des contrôles de routine dans des endroits stratégiques. La police devrait intensifier sa campagne de sensibilisation prochainement. Le dernier accident fatal s’est produit sur l’autoroute non loin d’une station-service à Sorèze, peu après 21 heures, le 8 octobre. Il s’agissait d’un passager à l’arrière d’une motocyclette.
« Kan nou get catégories bann victimes, nou ena tendance pensé ki ena peut etre toute enn éducation à re faire. Preske 50% bann victimes accidents c’est bann moto ek velo. Zot plu vulnérable akoz pli expoze. Comportement de sa bann usagers de la route aussi laisse boku à désirer. Ena pe pran zafan ek gros sac lor moto pe voyager ek pe roule kumadir acteur dans film indien, kan arrive accident, kisanla ki paie le pot kasse ? », s’insurge Ashok Muttur.
Des ‘brainstormings’, mais pas de solution évidente
Le constat est implacable : les usagers de deux-roues, qu’ils soient responsables ou non, ainsi que les piétons, sont les premières victimes en cas d’accident. Les piétons tués le long des routes sont généralement âgés, tandis que les motocyclistes décédés sont relativement jeunes. Dans les deux cas, ces victimes fragiles n’avaient pas nécessairement commis d’infractions.
Les caméras de surveillance peuvent-elles dissuader les chauffards ? Le renforcement de la présence policière le long des routes est-il la solution ? Dans un premier temps, les policiers vont s’attacher à identifier et à interpeller les auteurs de délits de fuite et à dresser des contraventions.
Les jeunes particulièrement touchés
La tranche d’âge des 26-50 ans compte le plus grand nombre de victimes sur la route (42), suivie par les plus de 60 ans (29), la tranche des 16-25 ans (21), celle des 51-59 ans (14), et enfin celle des moins de 15 ans où deux victimes de trop sont à déplorer. Ce graphique peut être comparé aux modes de déplacement et au nombre, ainsi qu’au genre des personnes décédées, montrant une corrélation étroite.
