Plus d’une trentaine de médicaments indisponible dans les hôpitaux

Farhad Aumeer : « Le permis d’importation des médicaments doit être revu »

Un manque conséquent de médicaments est à déplorer dans les hôpitaux. Selon une liste en circulation dans milieux hospitaliers, il s’avère que plus d’une trentaine de médicaments est indisponible depuis le 30 juillet 2023. Parmi les médicaments qui font défaut, on peut citer l’Atorvastatine, le Paracetamol, l’Amoxicillin, l’Iboprofen, l’Otrivin et l’Augmentin Tab, entre autres (voir liste plus loin).  Ce qui pose problème aux patients qui sont contraints de se tourner vers les pharmacies du privé pour en acheter.

Le député du PTr, Farhad Aumeer, déplore cette pénurie persistante. Il explique qu’un manque temporaire ou occasionnel peut survenir, mais qu’il ne devrait jamais y avoir de pénurie permanente de médicaments essentiels dans les hôpitaux. Le député rouge affirme que le ‘Committee of Needs’ présent dans chaque hôpital, l’’Evaluation Committee’ au ministère de la Santé et le ‘Procurement’ auraient dû collaborer pour pallier à ce manque, mais ce n’est pas le cas. Il y a une déficience totale de leur part, ce qui entraîne une rupture de médicaments dans les établissements hospitaliers. Il souligne qu’à l’heure actuelle, les personnes âgées vulnérables sont obligées d’acheter leurs médicaments dans les pharmacies privées, ce qui aggrave la situation pour les consommateurs qui sont déjà confrontés à l’augmentation du coût de la vie.

Farhad Aumeer déplore le fait que les permis d’importation de médicaments sont accordés à ceux qui sont bien vus au sein du ministère de la Santé. « Parfois, les importateurs souhaitent importer certains médicaments en rupture de stock, mais comme le permis n’est pas accordé immédiatement, cela prend du temps », dit-il.

En outre, il estime qu’il faudrait mettre en place un système de demande et d’approvisionnement au sein du ministère, et se pose donc la question de la demande réelle. Il affirme qu’il existe des statistiques dans chaque hôpital, que ce soit les centres de santé, les cliniques médicales, les centres de santé de quartier et autres établissements hospitaliers, où certains médicaments sont très demandés, et de manière quasi quotidienne.

A titre d’exemple, le député mentionne qu’il y a près de 15 000 naissances chaque année, et que chaque nouveau-né reçoit le vaccin contre la tuberculose à l’âge de trois mois. Le calcul est simple : le gouvernement doit faire venir environ 18 000 vaccins. S’ils ne sont pas disponibles chez un importateur, on aurait pu en envisager d’autres capables d’importer ces vaccins. « Il doit y avoir une planification pour éviter ces problèmes de pénurie. Le permis d’importation des médicaments doit être revu », conclut-il.