Recrudescence de la violence domestique

Stéphanie Anquetil au PM : « Pourquoi des amendements pour renforcer la loi se font-ils toujours attendre ? »

La députée travailliste Stéphanie Anquetil ne reste pas insensible aux crimes dont quatre femmes ont été victimes durant le mois écoulé. Dans une lettre adressée au Premier ministre le vendredi 25 mars, elle se dit profondément préoccupée par la « recrudescence alarmante et traumatisante » de la violence domestique dans notre pays.  « Quelles leçons va tirer le High-Level Committee on Domestic Violence, dont vous assurez la présidence, devant l’augmentation des meurtres de femmes ? », demande-t-elle d’emblée à Pravind Jugnauth.

Stéphanie Anquetil estime qu’en dépit des beaux discours du gouvernement, « il n’y a pas une volonté ferme pour éradiquer les violences sexistes et conjugales envers les femmes ». La députée rouge exhorte le Premier ministre de prendre les choses en main et se pose, dans la même foulée, une série de questions : « pourquoi les amendements nécessaires pour renforcer la loi sur la violence domestique se font toujours attendre ? Combien de temps encore les femmes seront condamnées à rester avec leurs conjoints violents par manque d’hébergement d’urgence ? Quel suivi pour les plaintes des victimes qui sont souvent pointées du doigt à la police ? Pourquoi l’introduction du bracelet électronique sur une base pilote a-t-elle été ignorée ? Pourquoi n’existe-t-il pas une formation appropriée de notre police pour mieux traiter ces violences ? ».

Stéphanie Anquetil sollicite enfin l’intervention personnelle du Premier ministre auprès du Commissaire de police « pour voir les défaillances dans le processus de l’accompagnement et la réinsertion des détenus à la sortie de prison ». Elle se dit aussi prête à aider dans ce combat puisque « ce fléau social dépasse les clivages politiques ».