[Taille des kanwars] Navin Unoop (VoH) : « Il est grand temps de revoir les règlements »

Navin Unoop, vice-président de la Voice of Hindu (VOH), estime que l’éducation des jeunes est essentielle. Il soutient que les directives établies par le gouvernement devraient être promulguées en tant que lois pour garantir leur respect par la population, et rappelle que l’année dernière, suite au décès de deux pèlerins lors du pèlerinage de Grand Bassin, il a adressé une lettre au ministre des Arts et de la Culture pour exiger l’application de ces lois.

Navin Unoop souligne l’importance d’instaurer un contrôle de conformité (fitness) similaire à celui des voitures pour les kanwars. Il estime que les autorités doivent les inspecter pour vérifier leur conformité aux normes de sécurité, et propose que la police soit chargée de délivrer un certificat de conformité avant le départ des pèlerins vers le lac sacré.

Il regrette que la loi n’ait pas été appliquée après l’incident tragique à Mare Longue l’année dernière. De plus, il déplore le manque de flexibilité du gouvernement, qui aurait dû effectuer des vérifications préalables chez les constructeurs de kanwars pour garantir la sécurité des pèlerins. Navin Unoop suggère également d’organiser des escortes policières pour assurer la sécurité des jeunes et éviter les accidents avec les câbles à haute et moyenne tension. Il insiste sur la nécessité d’introduire une loi régissant la taille des kanwars, en limitant leur hauteur à trois mètres pour assurer leur sécurité et éviter d’obstruer les routes. « Chaque drame est un drame de trop », dit-il.

Rôle des associations socioculturelles

Il critique le manque de poids et d’implication des associations socioculturelles dans l’application des règlements gouvernementaux. Il estime que ces associations devraient collaborer avec les autorités pour sensibiliser les fidèles aux normes de sécurité et organiser des séminaires sur la construction des kanwars et les précautions à prendre lors du pèlerinage. « Je n’ai rien contre qui ce soit, mais il est grand temps que l’on prenne nos responsabilités », s’insurge Navin Unoop.

Selon lui, il est regrettable de constater que certains groupes socioculturels se sont éloignés de leurs objectifs spirituels et moraux, ainsi que de celui, primaire, d’éduquer la société dans son ensemble. Il se pose donc la question de savoir combien de séminaires ou d’ateliers ont été organisés dans les villes et villages pour sensibiliser et éduquer les fidèles sur les aspects de la construction du kanwar, les questions de santé et de sécurité, ainsi que sur ce qu’il faut faire et ne pas faire pendant le pèlerinage de Maha Shivratree. « La concentration est uniquement portée sur les préparatifs des rassemblements politiques, plutôt que sur ce qui pourrait contribuer à une société équilibrée et éduquée », regrette-t-il.

Éducation des jeunes et communication

Navin Unoop souligne l’importance d’éduquer les jeunes et de renforcer les lois pour garantir leur respect. Il déplore le manque de communication des autorités et propose un dialogue précoce avec les parties concernées pour prendre des décisions anticipées et éviter les accidents. « Il faut proposer un plan de sensibilisation dans le but de conscientiser ces jeunes. Cette tragédie aurait pu être évitée si les fidèles avaient pris connaissance des compétences fondamentales des groupes socioculturels lors de leur préparation au pèlerinage », avance-t-il.

Selon lui, les autorités doivent également faire des ‘survey’ pour connaître, dans chaque endroit spécifique, le nombre de kanwars, leur dimension et le nombre de personnes concernées. De plus il estime que les temples doivent faire plus d’efforts, et qu’il y a un travail qui doit se faire au moins un mois avant le pèlerinage. « Pa kan pe sorti lerla nou pou al get grander kanwar », soutient-il. Il ajoute qu’il doit y avoir un communiqué émis avec des consignes précises qui doit être émis très tôt pour conscientiser la population et les jeunes. « L’organisation de Maha Shivaratree est une responsabilité qui revient à la Task Force dès le début de l’année. Les organisations socioculturelles doivent se conformer à ses consignes, mais aussi les relayer dans différentes régions, temples et autres lieux pour s’assurer que les jeunes les respectent. J’appelle à une collaboration entre le gouvernement, l’opposition et les associations socioculturelles pour prévenir de futurs accidents tragiques lors des pèlerinages », conclut-il.