Trois crimes de sang et un suicide en une semaine

Une semaine inédite, marquée par trois crimes de sang et un suicide, survenus entre la nuit du dimanche 1er septembre au jeudi 5 septembre.

Coup de feu mortel à Floréal : S’agirait-il d’une mauvaise plaisanterie ?

Les enquêteurs de la Major Crime Investigation Team (MCIT) ont la lourde tâche d’élucider les circonstances où Seewajee Bhikoo a trouvé la mort. Ce dernier avait été retrouvé avec une blessure à la tête, dans sa voiture devant la résidence du Haut-Commissaire indien à Floréal, dimanche dernier.

Transporté d’urgence à l’hôpital Victoria, le quinquagénaire devait rendre l’âme alors qu’il subissait une intervention chirurgicale. Une semaine après ce drame, plusieurs éléments clés ont fait surface.  L’enquête a pris une autre tournure après qu’un témoin, un dénommé ‘Jerry’, ait donné sa version des faits à la police, affirmant que c’était une « plaisanterie » de la part d’un policier, le constable Jevin Rama, qui aurait mal tourné.

Seewajee Bhikoo, un chauffeur de 52 ans, habitant Belle-Terre, avait été atteint par une balle du revolver du constable Jevin Rama. Le policier avait été placé comme sentinelle devant la résidence du Haut-Commissaire indien, Tanmaya Lal, le jour du drame.

Lors de son interrogatoire, le policier aurait dans un premier temps affirmé que la victime se serait suicidé en s’emparant de son revolver. Une thèse que rejettent les proches de Seewajee Bhikoo : « Li pa ti ena oken problem avek personne. Mo pa krwar li pou fer ène zafer parey. »

Selon certaines informations, la victime et le prévenu seraient parentés, et étaient en bon termes. « Zot ti dé bon kamarad. Pas kapav dir ou kuma sa insidan la fine arrivé », selon un voisin. D’ailleurs les proches de Seewajee Bhikoo racontent que le jour du drame, le policier avait sollicité l’aide du chauffeur pour le déposer sur son lieu de travail.

Le dénommé ‘Jerry’ a participé à une reconstitution des faits le mardi 3 septembre. Toutefois, le lendemain, le mercredi 4 septembre, le témoin s’est rendu au poste de police de Phoenix pour consigner une déposition, affirmant craindre pour sa sécurité. Il affirme avoir reçu des menaces de mort, alors qu’il se trouvait au coin d’une boutique.

Une charge provisoire de meurtre pèse sur le constable Jevin Rama. Des cannettes de bière ont également été retrouvées dans la voiture de la victime. S’agirait-il réellement d’une plaisanterie durant une beuverie qui aurait mal tourné ?

L’enquête suit son cours.

Parricide à Rose-Belle : Kevin Lisette a demandé qu’il soit examiné par un psychiatre

Tony Lisette, 51 ans, a été mortellement poignardé par son fils, Kevin Lisette, âgé de 22 ans, ce lundi 2 septembre à Rose-Belle. Le suspect se serait par la suite rendu au poste de police de la localité pour se constituer prisonnier, en indiquant aux enquêteurs : « Mo fine pik mo papa ».

Mandés sur les lieux, les policiers devaient retrouver la victime gisant dans une mare de sang, allongé sur le lit, avec des blessures à la poitrine. Le décès du quinquagénaire a été attribué à un « shock due to stab wound at heart ».  Le couteau utilisé pour commettre le meurtre a été sécurisé par les officiers du Scene of Crime Office (SOCO).

Kevin Lisette, qui travaille comme danseur dans un hôtel, a expliqué aux enquêteurs de la Criminal Investigation Division (CID) de Rose-Belle, qu’il aurait agi dans un accès de colère après que son père lui ait fait des remarques désobligeantes et l’aurait réprimandé sur son style de vie.

Traduit devant la Bail and Remand Court ce mardi sous une charge provisoire de meurtre, le suspect qui avait l’air perturbé, a demandé à la magistrate qu’il soit examiné par un psychiatre. La magistrate a accédé à sa demande et a ordonné qu’il soit examiné par un psychiatre de la police dans le plus bref délai. Il comparaîtra de nouveau en cour le 10 septembre. Il se trouve toujours en détention au poste de police de Rivière-des-Anguilles. Il a retenu les services de Me Neeven Moneesamy et de l’avoué Kaviraj Bokhoree.

Ste-Croix : Steeve Ménès tue sa femme et se donne la mort par pendaison

Il était recherché depuis que le corps sans vie de son épouse avait été retrouvé le mercredi 4 septembre à leur domicile à Cité Briquetterie, Ste-Croix. Stephanie Ménès, âgée de 32 ans, mère de deux filles, de 15 et de 17 ans, avait été étranglée à mort par son époux, Steeve Ménès, suite à une énième dispute. La victime a été retrouvée avec des blessures, les mains et les pieds ligotés, et avec une bonbonne de gaz ouverte à ses côtés.

Selon nos informations, le couple s’était rendu à la Child Development Unit (CDU), mercredi matin, où Steeve Ménès avait agréé à entamer une thérapie dite de couple, proposée par les officiers.

« Li ti pe viv ène kalver. Li ti pe sibir pendan lontan. Li mem li kone ki souffrans li fine traversé, li ek so ban zanfan », raconte une proche de la famille.

Les funérailles de la vicitme ont eu lieu le jeudi 5 septembre, à Ti-Rodrigues, Cité La Cure, au domicile de sa sœur. Le même jour, le corps de Steeve Ménès a été retrouvé pendu à un arbre à Grand-Gaube. Steeve Ménès se serait réfugié chez une famille. Son portable ainsi que sa motocyclette électrique ont été sécurisés par la police.