Poste de police de Curepipe
- Comment aucun policier n’a entendu de bruit ?
Ce qui s’est produit au poste de police de Curepipe provoque l’effarement. Mais où va notre force policière ? Inspire-t-elle toujours confiance à la population, quand les policiers n’arrivent pas à sécuriser leur lieu de travail ? En effet, cette affaire risque de faire grand bruit d’autant plus que l’incident, aussi embarrassant soit-il, ne passe pas comme une lettre à la poste aux Casernes centrales, pour vous donner une idée de la gravité des choses.
Tout commence le mardi 2 octobre, vers 10 h 30. Alors qu’il se trouvait dans la salle où sont rangées les pièces à conviction, le constable Vythilingum fait une effroyable découverte. Des enveloppes ont été déchirées et les pièces à conviction s’y trouvant ont été détruites ! Les policiers vont aussi constater que la serrure de la porte de cette pièce a été forcée et le cadenas cassé.
Informés de la situation, les responsables du poste, le chef-inspecteur (CI) Sewpal et l’assistant surintendant de police (ASP) Buchoo ont alors ordonné une enquête. Cependant, plusieurs interrogations subsistent. N’y avait-il pas de policiers présents au poste au moment où la porte était enfoncée ? Comment personne n’a pu entendre le bruit provenant de cette salle ? C’est ce que tentera de déterminer l’enquête.
Le lendemain, soit le 3 octobre, le DPS Ramasawmy de la CID de Curepipe a procédé à l’arrestation d’un homme de 29 ans, un dénommé Jean-Francois Winley Finon. Ce dernier est un plombier habitant Cité Joachim à Forest-Side. Pressé de questions, il finira par avouer son forfait. Il a été traduit en cour de Curepipe avant d’être reconduit en cellule policière au Vacoas Detention Centre. 24 heures plus tard, Jimmy Patrice Frivole, 27 ans, un habitant de Cité Malherbes à Curepipe, sera lui aussi intercepté par l’Anti-Robbery Squad Central. Cet homme passera également aux aveux avant d’être reconduit en détention, toujours à Vacoas.
Les motivations derrière ces agissements demeurent pour l’instant inconnues. Mais une chose est sûre, avec les « tampered evidences », la police de Curepipe se retrouve dans un véritable pétrin en ce qui concerne la comparution en cour des prévenus arrêtés antérieurement. Sans pièces à conviction, comment la poursuite diligentera-t-elle les procès ? À suivre…