Une frontalière emportée par la covid-19 : Dhaneshwaree Nundah allait se marier l’année prochaine

Le décès de Dhaneshwaree Nundah, une infirmière de 34 ans postée à l’Area Health Centre de Quartier-Militaire, suscite des interrogations en ce qui concerne la protection des frontaliers et autres membres du personnel soignant face à la covid-19.

Dhaneshwaree Nundah,  aussi connue comme Sudha, est décédée ce mercredi 10 novembre 2021. Cette dernière, une habitante de Lallmatie, était âgée de 34 ans seulement. Elle était postée à l’Area Health Centre (AHC) de Quartier-Militaire, et avait déjà reçu deux doses du vaccin Covaxin.

Elle faisait les préparatifs pour son mariage, qui allait avoir lieu l’année prochaine mais le destin en a décidé autrement. C’est toute la famille Nundah, qui est anéantie par ce décès, dont le père et la mère, ainsi que le frère de Dhaneshwaree.

« Il n’y a aucune sécurité en ce qui concerne les membres du personnel soignant », déplore d’emblée Vedita Nundah, accablée par la mort tragique de sa fille, Dhaneshwaree. C’est avec le cœur meurtri qu’elle nous fait le récit des évènements.

Vedita nous raconte que sa fille avait été testée positive le samedi 30 octobre sur son lieu de travail. Elee ne se sentait pas bien et avait décidé de rentrer chez elle pour une isolation à domicile d’une durée de dix jours.

Cependant, durant cet auto-isolement, le mercredi 4 novembre, la jeune femme ne se sentait toujours pas bien. Elle avait du vertige et se sentait très faible. Elle avait pris ses médicaments et elle s’était mise au repos.

Deux jours plus tard, soit le samedi 6 novembre une autre mauvaise nouvelle devait frapper la famille : la mère avait été elle aussi testée positive. Quelques jours plus tard, Dhaneshwaree ne pouvait plus respirer et avait été admise à l’hôpital Bruno Cheong à Flacq le lundi 8 novembre. Les médecins avaient initialement décidé de la faire admettre à l’hôpital ENT mais on avait par la suite décidé de la garder à l’hôpital Bruno Cheong pour certaines raisons.

Le même jour, on avait fait transférer Dhaneshwaree dans l’Intensive Care Unit (ICU). Le soir, on l’avait mise sous oxygène pour qu’elle puisse respirer.

La santé de Dhaneshwaree s’est stabilisée selon les médecins traitants. Toutefois, le lendemain, 9 novembre, son état de santé s’était brusquement détérioré, et le mercredi matin, 10 novembre, elle est décédée.

Ses proches sont anéantis par ce décès tragique. « Les membres du personnel soignant ne sont pas protégés. Le gouvernement ne fait rien pour les protéger », fulmine sa mère Vedita, accablée. « Si les propres employés du ministère de la Santé ne sont pas protégés, comment ce dernier fera-t-il pour protéger les membres du public ? », se demande cette mère anéantie.

Dhaneshwaree était une fille très courageuse et dynamique. Elle n’avait pas de complications de santé ou de comorbidités connues, et pratiquait une activité  physique régulièrement. Tous ses amis et ses collègues l’aimaient bien. Aujourd’hui, la famille tente de se raccrocher à quelques bons souvenirs laissés par Dhaneshwaree.

Un manque de considération du ministère de la Santé décriée

Vedita Nundah déplore qu’aucun cadre du ministère de la Santé n’a pris contact avec la famille après le décès de sa fille même pour une simple visite de sympathie ou pour lui apporter un certain réconfort. « Un membre du personnel soignant, qui a perdu la vie en aidant d’autres patients, et le gouvernement et les autorités sanitaires font comme si de rien était », fustige la mère de Dhaneshwaree.