Dawood Rawat réclame une commission d’enquête

Sept ans après le démantèlement du groupe BAI

Sept ans après le démantèlement du groupe BAI, Dawood Rawat est intervenu de France où il réside, sur les ondes de Radio-Plus durant l’émission ‘Au Cœur de l’Info’ le vendredi 8 novembre. Nous reproduisons ci-dessous un condensé de ses principales déclarations.

Dawood Rawat réclame une commission d’enquête pour faire la lumière sur le démantèlement du groupe BAI. Selon lui, il y a eu un « complot » qui a été ourdi pendant plusieurs années pour faire écrouler le groupe. Tout a commencé, dit-il, quand il y eu plusieurs gros retraits d’argent de la Bramer Bank, de la part de plusieurs compagnies du secteur privé, qui avaient également stoppé les dépôts.

Au moment même où le groupe s’apprêtait à être cotée en bourse, les courtiers refusaient d’accepter les actions de la BAI.  Mais le ‘smoking gun’ a été révélé quand le gouverneur d’alors de la Banque de Maurice, Basant Roi, avait expliqué dans une interview qu’on lui avait donné le dossier de la BAI deux semaines après sa nomination.

Selon lui, il y a eu une volonté de détruire le groupe BAI sans même réfléchir au sort des milliers de personnes employées par ce groupe, ni à celui de ses clients. Toujours selon lui, il y a eu une « vengeance aveugle » contre lui et le groupe parce qu’il « fatiguait certaines personnes du secteur privé ». Il devait aussi rejeter les conclusions de rapport de NTan, consultant qui avait été nommé par la Banque de Maurice pour soi-disant faire la lumière sur les activités du groupe BAI, à l’effet que le groupe BAI agissait comme un « Ponzi like scheme ». Pour Dawood Rawat, si le groupe BAI était un ‘Ponzi scheme’, cela signifierait que toutes les banques et toutes les compagnies d’assurances opèrent également comme des ‘Ponzi schemes’. Il maintient qu’aucun client ne s’était jamais plaint.

Dawood Rawat devait aussi dire que les conséquences ont été funestes pour le groupe BAI, d’innombrables employés ayant perdu leur emploi alors que d’autres sont morts de stress et de tristesse. Des biens importants ont été bradés, dont l’hôpital Apollo Bramwell, où même des étrangers voulaient venir se faire soigner. Il explique aussi que le combat juridique qu’il a entamé contre l’État mauricien, à hauteur de Rs 35 milliards de dommages, se poursuit devant les tribunaux.

Il admet qu’il a bien financé divers partis politiques, mais affirme que c’était nécessaire pour que des dossiers ne croupissent pas au fond des tiroirs. Il devait cependant dire que son groupe a subi beaucoup de misères de la part de plusieurs gouvernements. Il dément toutefois qu’il ait obtenu de quelconques faveurs quand le Part travailliste était au pouvoir.

Il devait dire que c’est un sentiment de colère qui l’anime, ainsi qu’un regret pour les employés et les clients qui avaient placé leur confiance dans le groupe. Il espère que tous ceux qui ont perdu leur argent placé dans le groupe BAI, seront un jour remboursés. « Tous les jours, je prie Dieu que ces malheureux puissent récupérer leur argent un jour », dit-il.