Après le décès du jeune Vinessen Magon, 20 ans, qui avait subi une première dose du vaccin AstraZeneca, la question reste posée s’il y a un lien entre ce décès et le vaccin. Toutefois, une négligence médicale alléguée à l’hôpital Victoria est venue embrouiller les cartes.
La famille Magon de Grand-Baie est en deuil depuis ce mercredi 8 septembre, après le décès de Vinessen Sivom Magon, 20 ans, qui est survenu deux semaines après qu’il avait été administré une première dose du vaccin AstraZeneca.
Après avoir récemment été vacciné, Vinessen devait commencer à souffrir de maux de tête insupportables. Il devait aller voir un médecin du privé, qui ne put déceler ce qui clochait avec Vinessen. Ce dernier devait se rendre par la suite à l’hôpital Victoria à Candos où il sera admis. Il avait demandé qu’on lui fasse un ‘MRI Scan’, selon les recommandations du médecin privé, ce qui lui sera refusé.
À l’hôpital Victoria, après avoir refusé de lui faire le ‘MRI Scan’, on devait refiler à Vinessen deux fioles d’un calmant. Le médecin de l’hôpital devait lui lancer : « Mari fort sa, pu calmer douler la ». Une heure plus tard, Vinessen devait faire une crise d’épilepsie. Il sera alors admis aux soins intensifs. C’est le lendemain que la famille apprendra que Vinessen avait fait une hémorragie, qui serait la cause de sa mort. Ce qui provoque des doutes et une colère chez la famille Magon.
Vellen, le frère du défunt, ne s’explique pas le décès de son frère. Il affirme que Vinessen n’avait aucun vice. Il ne buvait pas et ne fumait pas. C’était un garçon toujours actif, qui pratiquait le sport. « Il n’a jamais été malade comme ça », nous confie Vellen.
Son frère estime qu’il y a eu négligence médicale. « Mon frère a été admis à l’hôpital avec un mal de tête mais il est ressorti mort, avec un pied cassé », nous confie-t-il. Le manque de communication de la part du personnel de l’hôpital est dérangeant, nous dit-il. D’autres membres de la famille et des proches soupçonnent que le vaccin AstraZeneca est pour quelque chose dans sa mort.
« Il incombe aux médecins de l’hôpital d’établir avec certitude la cause de décès »
Le Dr. Shameem Jaumdally, virologue et chercheur, nous éclaire sur le décès de Vinessen Magon. Il affirme qu’il peut y avoir un lien possible entre la mort de ce jeune et le vaccin AstraZeneca, mais souligne que cela n’est qu’une possibilité.
Pour lui, il incombe aux médecins présents sur les lieux d’assumer leurs responsabilités et de confirmer cela. « Si la personne était en bonne santé, pratiquait le sport et n’a jamais eu de crise épileptique, il est du devoir du personnel médical d’établir la cause du décès pour répondre aux questions de la famille », dit-il.
Qu’en est-il du vaccin ? Le Dr. Jaumdally explique que malgré un certain risque que représentent les vaccins, ils ont toute leur importance dans la lutte contre la covid-19. « Pour chaque million de personnes vaccinées, environ 3 ou 4 personnes développeront un épisode thrombotique », dit-il.