FSC : Une politique castéiste dénoncée

Alors que la décision de la FATF est attendue avec impatience au sein du secteur économique et financier, la « Financial Services Commission » (FSC) se fait encore parler d’elle. Et pas pour les bonnes raisons. Les langues se délient à l’intérieur de l’instance régulatrice pour dénoncer des cas de favoritisme et une politique castéiste pratiquée par la direction. « Actuellement à la FSC, vous êtes mis à l’écart au cas où vous ne faites pas partie de la même caste que le grand patron », fulminent des employés mécontents.

Ne pouvant plus subir davantage de harcèlement et d’humiliation et voyant des personnes pas nécessairement qualifiées et sans expérience passer sur leurs têtes rien qu’à cause de leur appartenance castéiste, ces employés sortent de leur mutisme pour dénoncer les injustices auxquelles ils sont sujets. Non seulement parce qu’ils se sentent lésés, mais aussi par crainte que cette politique de « met nou dimoune avant » n’ait un impact négatif sur le travail de l’organisme, d’autant que le chef lui-même doit être soutenu par une équipe de professionnels solides, n’ayant personnellement pas de compétences dans ce domaine.

Le grand patron est aussi accusé de soutirer et de tolérer le manque de professionnalisme d’une cadre du département « Regional Centre for Excellence » (RCE). Le recrutement de cette dernière, allègue-t-on, n’a pas été fait sur la base de méritocratie et d’expérience, mais plutôt sur d’autres critères qui dépassent le raisonnement des professionnels du secteur. Recrutée d’abord sur une base contractuelle, elle aurait par la suite été confirmée à son poste, en bénéficiant d’un salaire et des allocations mirobolants. D’autre part, alors qu’officiellement le « work from home » est encouragé, y compris par le syndicat des employés de l’organisme, en raison de la pandémie Covid-19, en réalité, tel ne serait pas le cas. La direction aurait tenté d’y résister, dit-on, puisque la plupart des employés ayant opté de travailler à domicile ont été sommés de reprendre le chemin du bureau.

Pour toutes ces raisons, et bien plus, le moral des employés de la FSC est au plus bas. Cela au moment même où les yeux sont braqués sur cette instance, étant donné que la décision de la FATF par rapport à la sortie du pays de sa liste grise est attendue cette semaine.