Inauguration d’un terrain de foot à Quatre-Sœurs : Le gouvernement contraint de faire marche-arrière

Situation inédite à Quatre-Sœurs, village au sud-est du pays, cette semaine. Le gouvernement, à travers la « National Development Unit » (NDU), a été contraint de faire marche-arrière concernant l’inauguration d’un terrain de foot. Pourtant, le ministre Mahen Seeruttun, élu de la circonscription, voulait y marquer un coup, dit-on dans ce village où les électeurs avaient plébiscité des candidats jugés proches du PTr aux dernières élections villageoises. Mais il semble qu’il a dû revoir ses plans. Et pour cause ! Des travaux de « levelling » étaient en cours sur ce terrain de foot qu’il voulait inaugurer en grande pompe, sans que le président du village et du conseil de district n’y soient invités.

Selon Rajeev Kumar Jangi, président du conseil de district de Grand-Port, des travaux étaient requis pour niveler le terrain, dont le « handing over » avait déjà été fait par la NDU en 2019, vu que les joueurs se blessaient fréquemment. Bien que la décision eût déjà été prise pour effectuer les travaux nécessaires, ce n’est que récemment qu’ils ont pu mettre la main à la pâte. « Plusieurs fois noune prend sa dans comité mais pa ti enkor gayn la terre. Aster noune gagne ene sponsor kine fer nou gayn 6 voyages la terre. Dimanche noune gagne sa », explique-t-il. Raison pour laquelle l’accès au terrain de foot a été interdit. Or, à ce moment, le gouvernement avait déjà prévu de l’inaugurer officiellement le mercredi 13 octobre, à l’insu du conseil de village et du conseil de district.

Ce n’est d’ailleurs que dans l’après-midi du lundi 11 octobre que le conseil de village a été sommé de donner l’accès au terrain de foot à la NDU pour la tenue de cet événement. Sans que les présidents du village et du district ne soient invités à cette fonction, constituant ainsi une entorse au protocole. Ce que Rajeev Kumar Jangi ne digère pas, d’autant que le terrain appartient au conseil de district et que celui-ci s’acquitte aussi des frais d’entretien. Est-ce en raison de leur couleur politique, étant proches du PTr ? « Peut-être », nous répond-il. D’ailleurs, insiste-t-il, s’ils avaient été consultés au préalable, cela aurait évité tout ce cafouillage. Or, le gouvernement ne semble pas avoir compris qu’il est censé collaborer avec les administrations régionales, peu importe leur appartenance politique, pour le bien-être de la population.