[Inondations] Anil Baichoo : « Agir au lieu de se contenter d’élaborer des plans »

L’ancien ministre des Infrastructures publiques, Anil Baichoo, a vivement réagi aux inondations dans la région sud du pays. Il affirme qu’à l’époque où il était au gouvernement, les inondations soudaines étaient un phénomène nouveau dont il n’avait même pas connaissance. Cependant, avec le temps, il estime qu’il aurait fallu construire des drains pour contenir la quantité d’eau résultant des pluies. Il mentionne que les ‘flash floods’ ont commencé en 2008, mais que la pire inondation a eu lieu en 2013.

Il souligne qu’il avait identifié des régions à risque lorsqu’il était au gouvernement, comme par exemple les circonscriptions No 8, 9 et 10, quelques régions du Sud et de la capitale, mais que le gouvernement actuel n’y a pas donné suite. Il critique le manque de mise en œuvre du ‘Land and Drainage Authority’, expliquant ainsi la persistance des inondations dans certaines régions du pays. Il considère que le problème des inondations est un processus continu qui nécessite des actions rapides pour faire face à de telles situations, et affirme qu’il y a eu plus de ‘flash floods’ depuis 2014.

Le manque de planification décrié

Anil Baichoo déplore le manque de planification des autorités, soulignant également un manque d’attention et de travail concret. Il considère qu’il est inacceptable que de nombreux chemins soient devenus impraticables, et insiste sur le fait que le gouvernement doit agir sérieusement, même si des milliards ont été investis dans les projets de drains. L’ancien ministre met en garde le gouvernement afin qu’il prenne des précautions avant qu’il ne soit trop tard.

Anil Baichoo admet que l’urbanisation a toujours été un problème. De nos jours, de nombreuses personnes construisent des murs, bloquant ainsi le passage de l’eau de pluie. Selon lui, cela aurait dû être contrôlé, et il insiste sur la nécessité d’évaluer les lieux avant d’accorder des permis de construction. Il affirme que, bien que nous connaissions déjà les régions à risque, il est grand temps d’agir et de revoir les conditions de nos drains. En ce qui concerne la construction, il souligne qu’il est nécessaire de savoir comment et où construire.

L’ancien ministre estime que la sensibilisation doit être continue, impliquant non seulement le gouvernement, mais aussi le public. Il suggère que les lois soient renforcées pour dissuader les gens de jeter des déchets dans les rivières et les voies d’eau.

Hors-texte

Où en sommes-nous ?

Le pays a été frappé, cette semaine, par des pluies torrentielles, entraînant inévitablement des inondations et suscitant des critiques. La question qui se pose est la suivante : où en sont les projets de drainage ? La région sud de l’île a été durement touchée, de nombreuses maisons étant complètement submergées. Une grande partie de cette zone vit actuellement un véritable cauchemar, alimentant la colère et la frustration des habitants.

Depuis le début de la saison des pluies, les drains n’ont cessé de déborder. Or, il est important de rappeler que dans le budget 2022/2023, le ministre des Finances a alloué la somme de Rs 3,8 milliards pour l’année fiscale suivante, afin de poursuivre le ‘National Flood Management Programme’. Ce dernier avait pour objectif la mise en place d’un système de gestion des inondations sans précédent, ainsi que d’un système de drainage efficace dans les zones inondables identifiées.

Dans le budget précédent, soit en 2021/2022, le gouvernement avait alloué plus de 11,7 milliards de roupies à la construction de drains. Plus de 1500 projets de drainage, incluant les ‘High Risk Flood Prone Areas’, avaient été identifiés. Malgré ces allocations budgétaires, certains projets n’ont toujours pas été concrétisés dans certaines régions de l’île, comme à Chemin Grenier.

Inondations dans le sud

Des drains attendus depuis cinq ans

Des habitants du sud, touchés par des inondations, sont remontés contre les autorités. Malgré leurs plaintes, disent-ils, aucune action n’a été entreprise jusqu’à présent. Ils regrettent qu’en raison du manque de drains dans leur région, ils n’aient pas été épargnés par les fortes averses récentes. Selon un habitant, ce problème persiste depuis plus de cinq ans, sans qu’aucune mesure corrective ne soit prise. Il ajoute que, jusqu’à présent, aucun membre du gouvernement n’a visité leurs maisons submergées pour évaluer la situation, ce qui est particulièrement déplorable à leurs yeux.