La hausse des prix joue les trouble-fêtes

Eid-ul-Fitr

Le Ramadan touche à sa fin, et il culmine avec l’Eid-ul-Fitr. Cette fête est l’une des principales célébrations du calendrier islamique, et est hautement significative pour la communauté musulmane. Dans ce cadre, l’équipe de Sunday Times s’est rendue à la rue Pagoda, à Port Louis, pour voir l’ambiance. C’est ainsi que nous avons constaté que, malgré une ambiance festive et animée, de nombreuses personnes parcouraient les magasins sans effectuer d’achats, préférant plutôt comparer les prix et découvrir les dernières tendances.

Pour le propriétaire du magasin Le Pacha, cette année, les clients ont drastiquement diminué, et l’ambiance n’est plus la même. Il nous indique toutefois que le vêtement les plus prisé est le ‘churidar anarkali’. Selon Ismael Vavra, propriétaire d’un autre magasin, l’abaya est l’article le plus vendu dans son établissement. D’après lui, les gens privilégient, cette année-ci, le style marocain, qui comprend beaucoup de couleurs et de styles différents. Il affirme qu’énormément de gens sont dans l’impossibilité de dépenser aveuglément, mais qu’ils font de leur mieux pour pouvoir s’offrir une tenue neuve pour la fête.

Hussain, un autre vendeur de vêtements, en profite, lui, pour lancer un appel au gouvernement afin de revoir les prix de certains produits, pour alléger les dépenses des consommateurs. Il dit n’avoir constaté aucune hausse concernant ses ventes, mais il affirme tout de même bien gagner sa vie.

Ameerah, qui faisait ses achats, nous explique que la vie est devenue très chère. Elle se désole qu’une tenue peut coûter environ Rs 3000-4000. Faute de pouvoir s’en acheter une, elle a décidé de s’offrir un vêtement moins cher. Elle préfère économiser pour les moments difficiles, plutôt que de gaspiller son argent inutilement. De plus, elle nous raconte qu’auparavant, elle avait l’habitude d’acheter des gâteaux pour offrir aux invités. Cette année toutefois, elle va les préparer elle-même, car c’est moins cher fait maison. Et contrairement aux autres années, elle n’en distribuera pas à la famille et aux amis, car sa situation financière ne le lui permet pas.

« Pe bizin get prix avant prend ». Suhaylah, mère de trois enfants, souligne, quant à elle, que les vêtements des enfants n’ont pas été épargnés par la hausse des prix. « Vêtement pou ban zenfant meme in augmenté. Ene jubba meme li à Rs 900 et mo ena 3 garçons.. Combien sa pou fini coute moi la…. », se demande-t-elle, d’autant qu’il reste encore une semaine avant la fin du mois.