Suivant une descente à son domicile et son inculpation pour possession d’arme illégale
Vers 8h30 mercredi, une équipe de la ‘Special Striking Team’ (SST), sous la supervision de l’ASP Ashik Jagai, a fait une descente au domicile du célèbre TikTokeur, Feroz Karamuth, à Grand-Bois. Cette opération a mobilisé plusieurs unités de la police, dont la ‘Special Reaction Group’ (SRG) de la SSU.
Au bout d’une heure de fouille, Feroz Karamuth, ainsi que deux de ses trois épouses ont été embarqués. Direction : les Casernes centrales. Durant la perquisition, les policiers avaient mis la main sur un taser ainsi qu’une certaine quantité d’une poudre de couleur blanche. Un Field Test réalisé aux Casernes centrales a révélé qu’il ne s’agissait pas de drogue.
Les deux épouses de Feroz Karamuth ont toutefois été immédiatement relâchées, alors que l’homme d’affaires a, lui, été autorisé à partir, sur parole, quelques heures plus tard. Ce n’est que le lendemain qu’il a été traduit devant la cour de district de Savanne sous une accusation provisoire de possession illégale d’arme dangereuse avant de retrouver la liberté conditionnelle.
Analyses faites en un éclair
Cette affaire a soulevé un véritable tollé sur les réseaux sociaux après que les médias aient annoncé que cette poudre blanche saisie chez lui a été testée négatifcomme. « Ki FSL travail jour congé public aster, coumsa vite gagne résultat », s’interrogeaient des internautes. Alors que d’autres se sont posés des questions sur l’opération policière elle-même. Comment la SST a-t-elle pu confondre une autre substance à la drogue ? Comment la SST a-t-elle déployé les grands moyens pour n’obtenir au final que de la farine (ndlr : on ne sait pas encore de quelle poudre il s’agit réellement) ?
Nous avons posé la question à un des policiers ayant participé à cette opération à Grand-Bois. Ce dernier explique que la police était en possession d’un mandat de perquisition pour rechercher de la drogue. Dans une pièce de la maison, les limiers ont mis la main sur une torche électrique (taser) et c’est dans la cuisine qu’ils ont retrouvé cette poudre blanche.
À ce moment précis, ils soupçonnaient qu’il s’agissait de produits illicites. Mais les choses ont changé une fois aux Casernes centrales lorsqu’une ‘Field Testing Kit’ a été utilisée pour un examen préliminaire du produit saisie, et qui s’est révélé négatif.
Proximité politique et allégations
Sur les ondes d’une radio privée peu après sa libération sur parole, Feroz Karamuth a même affirmé être satisfait du travail de la SST à son domicile. Des propos qui ont étonné plus d’un, certains se demandant même si sa proximité avec le ministre Bobby Hurreeram, avec qui le TikTokeur a posté plusieurs vidéos, n’aurait pas joué en sa faveur…
Ce n’est pas la première fois que Feroz Karamuth se trouve au cœur d’une polémique. Très connu sur les réseaux sociaux grâce à ses vidéos presque quotidiennes avec ses trois épouses et ses quatre enfants, il compte, outre des followers, aussi des détracteurs, à l’instar du Mauricien Taz Lim, qui vit en Angleterre.
Ce dernier avait d’ailleurs accusé Feroz Karamuth d’être responsable de la mort de l’ex-agent du MSM à Moka, Soopramanien Kistnen. L’homme d’affaires avait immédiatement donné la réplique à Taz Lim en consignant une déposition contre lui à la Cyber Crime Unit. L’enquête est toujours en cours et n’est pas près d’être bouclée, d’autant que Taz Lim se trouve en Angleterre.
D’ailleurs, on se souviendra que la maison des parents de ce dernier avait été vandalisée par une bande de ‘tapeurs’ armés et encagoulés en septembre dernier. Un acte que les enquêteurs soupçonnent d’avoir été bien planifié et qui seraient lié aux vidéos de Taz Lim.
‘Field Testing Kit’ pour chaque opération de drogue bientôt
Les tests préliminaires sur le terrain ne sont pas courants au sein de la police régulière, mais ils cependant plus fréquents au niveau de la ‘Customs and Anti-Narcotics Section’ (CANS). Lorsque des substances suspectes sont retrouvées, des ‘Field Testing Kits’ sont utilisés pour des examens préliminaires. La fiabilité de ces tests est estimée à 95%. D’où l’introduction prochaine de ces équipements au sein de l’‘Anti Drug and Smuggling Unit’ (ADSU) et de la ‘Special Striking Team’ (SST). Cela afin d’éviter l’interpellation inutile de certaines personnes. Dans le passé, plusieurs personnes ont été injustement placées en détention, alors que les substances saisies en leur possession n’étaient pas de la drogue. Il fallait attendre le rapport du ‘Forensic Science Laboratory’ (FSL) pour que ces personnes retrouvent la liberté conditionnelle et la radiation des charges provisoires par la suite.
