Les agresseurs de l’mam Zaheer Peerbux : « Aret koz kont sa gouvernement la ! »

Deux individus à moto ont physiquement agressé l’mam Zaheer Peerbux le 23 mai alors qu’il rentrait chez lui, cela après qu’il ait dénoncé le coût du billet du hadj à Rs 300 000. Mais l’imam nous confie qu’il ne se laissera pas intimider et qu’il continuera son combat en faveur des démunis.

L’mam Zaheer Peerbuxrentrait chez lui le matin du 23 mai à moto. Alors qu’il avait emprunté un sentier dans un champ de cannes, il a été agressé par deux individus à moto, qui lui ont balancé plusieurs coups de poing. Ces derniers lui avaient lancé : « Ki to problem avek ca gouvernement la ? Ferme to la bouss ek aret koz kont sa gouvernement la ! »

L’mam précise qu’il n’a rien contre le présent gouvernement et qu’il ne veut créér aucun désordre dans le pays mais qu’il est de son devoir de défendre les plus démunis. Il compte écrire au Commissaire de police et au bureau du Premier ministre pour leur informer de cet incident.

« Pourquoi le billet du hadj est à Rs 300 000 ? »

L’mam Peerbux rappelle qu’en tant que président de la ‘Young Protection Society’ (YPS), il est de son devoir de défendre les ‘ti-dimounes’. D’où la raison qu’il veut aller jusqu’au bout pour savoir pourquoi le billet du hadj est à Rs 300 000. Il sollicite une rencontre avec les responsables de l’Islamic Cultural Centre (ICC), l’instance organisatrice du pèlerinage à la Mecque. Il veut savoir de l’ICC comment ce même billet coûtait entre Rs 120 000 et Rs 125 000 en 2018 mais qu’il est à Rs 300 000 aujourd’hui. Il veut aussi avoir des précisions sur les prix pratiqués par Air Mauritius, la compagnie Emirates et Saudi Airlines. Il s’interroge aussi sur la marge de profit réalisée par l’ICC.

Il se demande si ce montant de Rs 300 000 comprend les frais de l’hôtel et le ‘tanazzoul’. Dans le même souffle, il souligne que le ministre des Arts et de la Culture, Avinash Teeluck, n’a aucune expérience dans l’organisation du Hadj. « Il doit être entouré par des érudits de l’islam », préconise-t-il.