Milan Meetarbhan : « Cela pourrait avoir un impact sur les négociations »

‘Human Rights Watch’ accuse les États-Unis et le Royaume-Uni de « crime contre l’humanité »


Le rapport de l’ONG international ‘Human Rights Watch’, rendu public le mercredi 15 février 2023, accuse carrément la Grande-Bretagne et les États- point avec Milan Meetarbhan, docteur en droit international, ancien représentant de Maurice auprès des Nations-Unies et observateur politique, nous indique que si des discussions ont été entamées entre Maurice et les deux superpuissances, « c’est forcément une bonne chose ». Cela fait depuis un bon moment que les protagonistes réclamaient des discussions. Selon lui, il y a eu beaucoup de pression après le jugement de la Cour internationale de justice (CIJ). Ce qui a finalement amené les gouvernements concernés autour de la table des négociations. Toutefois, Milan Meetarbhan fait ressortir que pour l’heure, nous ne savons pas où sont arrivées ces discussions et dans quelle direction elles s’orientent.
Faut-il y impliquer les Chagossiens ? Milan Meetarbhan fait ressortir que ces discussions sont entre les États. Ce serait une bonne chose si l’on consultait les Chagossiens mais la participation aux discussions concerne toutefois seulement les états. Que pense-t-il du fait que le Royaume-Uni et les États Unis ont été accusés de crime contre humanité ? Milan Meetarbhan affirme que ces accusations n’ont rien de nouveau, et que c’est Maurice qui a fait cette allégation pour la première fois. D’un point de vue juridique, il se dit d’accord que la déportation forcée des Chagossiens pourrait constituer un crime contre l’humanité sur le plan international. « Le fait que maintenant une organisation très connue ait pris position dans le même sens, en disant que ce qui s’est passé dans les années 60 pourrait représenter un crime contre l’humanité, pourrait avoir un impact sur les négociations, dans la mesure où les pays concernés peuvent voir que cela est dans leurs intérêts d’arriver à un accord au lieu de faire face aux conséquences d’une accusation formelle de crime contre l’humanité », explique-t-il.