Véritable branle-bas à la « Mauritius Ports Authority » (MPA) depuis la parution d’un article dans nos colonnes la semaine dernière. Chacun cherche à se dédouaner suivant la circulaire émise par la direction le 5 août et stipulant que la déposition des employés en cour ou au « Court of Investigation » doit être « cleared » au préalable par la MPA. Un faux pas qui est très mal vu dans le milieu de la justice. Certains ont même annoncé leur intention de notifier les autorités, incluant la « Court of Investigation » sur le naufrage du ‘tug’ Sir Gaëtan, sur cette tentative délibérée de manipuler les investigations en cour et d’enfreindre les provisions de la loi. Un délit qui est jugé très grave et qui ne peut rester impuni dans un pays démocratique où la justice est considérée comme le dernier rempart contre les dérives.
La direction de la MPA s’est ainsi vue contrainte d’émettre un communiqué de presse en début de semaine pour apporter des justifications approximatives. Le ‘management’ soutient ainsi qu’il n’a « jamais exercé, et n’a aucune intention d’exercer, une quelconque pression sur ses employés qui sont appelés à déposer devant les cours ». Si la direction précise, concernant les documents qui doivent être déposés, qu’il s’agit de « faire la requête à la MPA en premier lieu afin d’obtenir des documents complets et authentiques ». Mais elle omet, par contre, d’expliquer pourquoi il incombe à un officier ou au chef de département de préparer un ‘brief’ pour les employés appelés à déposer devant ces instances juridiques et pour quelles raisons « the brief will be cleared by the Manager, Legal Services, for onward submission to the Legal Adviser ». Vaine tentative de la direction de noyer le poisson…
Des sanctions sont ainsi réclamées contre la direction pour avoir osé outrepasser dangereusement ses prérogatives. Des employés attendent aussi de voir si le ‘management’ sera convoqué devant les instances appropriées pour fournir des explications pour leur excès de zèle.
