C’était un Pravind Jugnauth plutôt évasif dans ses réponses face à la presse hier à Bois-Marchand quand il a répondu à l’accusation que Sherry Singh a proférée contre lui sur les ondes de Radio Plus le vendredi 1er juillet, à l’effet qu’il lui aurait demandé de permettre à une « third party » d’installer un dispositif permettant d’intercepter tout le trafic sur le net.
« Li pe koz menti », devait lancer le PM à la première question de la presse à ce sujet. Le Premier ministre a insisté sur ce point : si l’ex-CEO de Mauritius Telecom (MT) est convaincu de chaque mot de son allégation proférée contre lui, qu’il aille consigner une déposition à la police. Pravind Jugnauth a aussi demandé aux membres de la presse de « garde ene ti peu patience, lerla ou pou trouve vrai raison ki fer ‘maharajah’ fine démissionner ».
Parlant de sa relation de longue date avec Sherry Singh, Pravind Jugnauth a eu ceci à dire : « Eski en toute décence li pas ti so devoir informe moi de so départ au lieu ki mo aprann sa par la presse ? ». Quand un journaliste lui a dit que Navin Ramgoolam, en se basant sur la déclaration de Sherry Singh, l’accusait de « haute trahison », le chef du gouvernement a répondu : « ou kapav dir mwa ki trahison mone fer ? », réponse qui ressemble un peu au fameux « ou kapav dir mwa kot mone fauter ? ».
Quelles sont les actions qu’il envisage contre Sherry Singh ? Compte-t-il entamer une quelconque action en justice contre l’ex-CEO de MT, dont une plainte pour diffamation ? « Atann ou pou guetter », s’est-il contenté de dire. Le langage évasif du PM démontre-t-il son incapacité de se défendre même s’il veut le faire ? L’avenir nous le dira.
