Une partie d’un réseau international de trafic de drogue a été démantelée, et quatre prévenus ont été condamnés à purger de lourdes peines de prison. La sentence a été prononcée par le juge Aujayeb dans un jugement ce 1er août 2022. À noter que d’autres prévenus seront ultérieurement poursuivis dans cette affaire.
Cette affaire remonte en 2017. Le 20 octobre de cette année-là, Ravil Khakimov et Olga Istyufeyeva, deux ressortissants du Kazakhstan, avaient atterri à l’aéroport SSR d’un vol d’Air Mauritius en provenance de Nairobi.
Des officiers de l’ADSU avaient remarqué qu’ils apparaissaient tendus et devaient les intercepter au moment où ils récupéraient leurs sacs de voyage. Deux paquets furent retirés dans de fausses cavités des deux sacs de voyage. Le ‘Forensic Science Laboratory’ (FSL) devaient plus tard établir que chaque paquet contenait plus de 3 kg d’héroïne, d’une valeur marchande totale de plus de Rs 100 millions.
Des paquets factices furent ensuite replacés par l’ADSU dans les sacs de voyage pour un exercice de ‘controlled delivery’ à l’hôtel St. Régis, où les deux suspects devaient loger. Sous la surveillance de l’ADSU, Ravil Khakimov devait recevoir plusieurs appels de l’étranger, lui expliquant qu’il devait livrer la drogue à une autre chambre de l’hôtel.
Il devait entrer dans la chambre avec les sacs de voyage, avec sa complice l’attendant en dehors. Il devait ensuite ressortir avec des sacs similaires. Les officiers de l’ADSU devaient entrer dans la chambre, munis d’un mandat de perquisition. Ils devaient y constater la présence de Jean Patrice Thomas Bègue et de Marie Linda Mannick, deux Mauriciens. Une somme de 8 000 USD devait être découverte dans les sacs remis aux deux ressortissants du Kazakhstan.
Ces derniers avaient quitté le Kazakhstan, et en transit au Kenya, un homme leur avait remis les sacs de voyage et des billets d’avion pour Maurice. De leur côté, les deux Mauriciens sont arrivés à l’hôtel St. Régis le 19 octobre. Leur séjour avait été payé par une dénommée Jina Prosper.
La cour a pris en compte qu’il s’agit là d’une affaire grave, vu notamment l’impact dévastateur que cette drogue aurait pu avoir sur la société mauricienne mais aussi les circonstances atténuantes, telles que la coopération des prévenus avec la police.
Ravil Khakimov a été condamné à 32 ans de servitude pénale. Jean Patrice Thomas Bègue et Marie Linda Mannick ont été condamnés à 12 ans de servitude pénale, tandis qu’Olga Istyufeyeva a quant à elle écopé d’une peine de 10 ans de servitude pénale. D’autres complices mauriciens seront ultérieurement poursuivis dans le cadre de cette affaire.