Raffick Santally met Soodhun au défi de rendre public les contrats d’hébergement

Hajj 2016

En 2016, la majorité des pèlerins s’étaient plaint des mauvaises conditions d’hébergement. Ce qui avait poussé le député du MMM Reza Uteem, le 13 juin 2017, à poser une question parlementaire au ministre des Arts et de la Culture et responsable du dossier Hajj, Prithviraj Roopun. La réponse a été déposée au parlement durant la semaine écoulée.

Les problèmes d’hébergement des pèlerins à Makkah et Madina en 2016 revient sur le tapis. Problèmes qui avaient fait l’objet d’une question parlementaire. Le député du MMM Reza Uteem avait entre autres demandé à Prithviraj Roopun, ministre des Arts et de la Culture, quelles étaient les procédures de procurement, qui a négocié et signé les contrats d’hébergement au nom du Centre culturel islamique (ICC), qui en a autorisé la signature et s’il y a eu rupture de contrat.

Le ministre Roopun explique que l’ICC a reçu une offre de la société Al Massa Crystal Establishment pour des hébergements.

« L’offre a été présentée aux représentants des opérateurs lors de deux réunions en présence des membres du Hajj Committee du ICC les 11 et 13 juillet 2016. Les opérateurs étaient invités à inspecter les hôtels proposés et de venir de l’avant avec des propositions de meilleur hébergement ou tout autant similaire avec la proposition d’Al Massa Crystal Establishment », fait ressortir le ministre Roopun.

Et d’ajouter qu’« aucune offre alternative n’a été faite » et que « les opérateurs avaient accepté » la proposition d’Al Massa Crystal Establishment à l’effet que l’offre était « la meilleure » avec un « coût total de 4 400 riyals (environ Rs 44 000) » par lit à Makkah et Madina, la direction de l’hôtel était flexible quant à la date d’arrivée et de départ, et l’hôtel pourrait accommoder tous les pèlerins mauriciens dans un seul établissement.

Selon le ministre responsable du dossier Hajj, le conseil d’administration de l’ICC en fut informé lors d’une réunion le 20 juillet 2016.

Sunday Times a sollicité certains opérateurs à l’instar de Nasser Anowar de Noor e Madina et de Raffick Santally, président de la Muslim Youth Federation (MYF). Nasser Anowar explique avoir fait des propositions au Hajj Committee.

« Le Hajj Committee a rejeté les propositions que nous avions faites. C’est pour cette raison que nous avions refusé d’offrir nos services », affirme Nasser Anowar.

Pour sa part, Raffick Santally met au défi les ministres Roopun et Soodhun, Yousouf Salehmohamed du Hajj Committee et le Chairman du ICC Dr Hussein Soobratty.

« C’est faux de dire que nous avions accepté la proposition d’Al Massa Crystal Establishment. Le ministre Roopun induit le Parlement en erreur. Soodhun et Salehmohamed nous ont imposé l’hôtel alors que d’autres opérateurs et moi avions déjà réservé des hôtels à Makkah et Madina. Nous avions payé Rs 100 000 pour la réservation avant que l’ICC ne vienne nous dire de ne pas réserver d’hôtel. Mo challenge Soodhun et Salehmohamed vinn démenti mwa. Mo disposer amenn zott divan Kabah et démenti mwa », dit Raffick Santally.

Selon lui, l’ICC avait « refusé de leur fournir de visas » pour aller prospecter du côté des établissements hôteliers.

« Pour l’hébergement des pèlerins à Madina, l’ICC a signé un contrat avec le Dar al Naeem. Par la suite, le contrat a été rompu. D’où la pagaille qu’il y a eu là-bas. Les opérateurs ont dû payer 4 000 riyals (environ Rs 40 000). Cet argent a été remis au Hajj Officer Twahair Budullah. Nous n’avons pas eu de reçu pour ce paiement jusqu’à présent. Que le gouvernement rende publics les contrats signés pour l’hébergement des pèlerins à Makkah et Madina en 2016 », conclut le président de la MYF.

De son côté, Reza Uteem souligne qu’il y a « clairement eu maldonnes ».

« Il faut qu’il y ait une enquête approfondie sur ce qui s’est passé à Makkah et Madina pour le Hajj 2016. Soit le ministre Roopun, de par ses réponses, est en train d’induire le Parlement en erreur, ou c’est l’ICC qui est en train d’induire le ministre en erreur. Ce sont les pèlerins qui ont fait les frais dans toute cette histoire », déclare Reza Uteem.

Quant à la question sur qui a autorisé la signature des contrats et s’il y a eu rupture, Prithviraj Roopun explique qu’une fois les hôtels ont été identifiés par les opérateurs et validés par l’ICC, une réservation en ligne est effectuée par ce dernier auprès des autorités saoudiennes. Il ajoute qu’éventuellement le paiement est effectué et la somme est transférée aux service providers.

Pour Reza Uteem, le ministre Roopum est « évasif ». Car, il ne dit pas qui a exécuté les contrats et s’il y a eu rupture.