Rapport du PAC sur les ‘shelters’

La situation toujours préoccupante

Après que le rapport du ‘Public Accounts Committee’ (PAC) ait fait état que des ‘shelters’ pour enfants sont dans une situation irrégulière, pour ne pas dire illégale, il apparaitrait que cette situation perdure.

Pour rappel, le rapport du ‘Public Accounts Committee’ (PAC), qui avait été rendu public le mercredi 16 mars 2022, avait fait état que dix ‘shelters’ pour enfants maltraités sur 23 opèrent en situation irrégulière, voire illégale, c’est-à-dire qu’ils ne sont pas enregistrés auprès du ministère concerné et n’ont pas de permis d’opérer, comme le requiert la loi.

La députée Stéphanie Anquetil (PTr) soutient que « ces problèmes ne datent pas d’hier », souligne-elle. Et maintenant, toujours selon elle, ces problèmes s’empirent avec la présente situation dans le pays. Elle réitère que tous ces abris auraient dû se faire enregistrer auprès du ministère de l’Égalité des genres en janvier 2020 au plus tard. Elle réitère aussi que le rapport du PAC a fait état que ces abris ont pu continuer à opérer illégalement grâce à une simple décision administrative ou ministérielle. Résultat : ce sont les ‘shelters’ gérés par l’État qui sont pointés du doigt aujourd’hui.

Notre interlocutrice nous indique qu’à plusieurs reprises, elle avait soulevé la problématique des ‘shelters’ au Parlement à travers des questions adressées à la ministre Kalpana Koonjoo-Shah. Or, à chaque fois qu’elle avait soulevé ces questions, la ministre Kalpana Koonjoo-Shah avait fait croire que tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes et qu’il n’y avait rien à signaler. « Malgré plusieurs questions adressées à la ministre Koonjoo-Shah, il me semble qu’elle se montre indifférente face à cette situation », résume la députée. « Qui plus est, la ministre n’a pas une façon de répondre aux questions. C’est son arrogance qui parle », ajoute-t-elle.

Stéphanie Anquetil indique qu’elle ne compte pas lâcher cette affaire. Selon la députée, les ‘shelters’ sont dans un état déplorable, que ce soit la cour, l’hygiène ou encore la nourriture. « C’est incroyable », renchérit-elle. « Il y a toujours de graves lacunes de la part du ministère en ce qui concerne ces abris pour enfants », conclut-elle.

Hos-texte

Rita Vencatasamy relativise

Rita Vencatasamy, l’Ombudsperson for Children, a essayé pour sa part de relativiser. Elle est d’avis que le ministère de l’Égalité des genres est en train de faire le nécessaire pour trouver une solution aux problèmes qui ont été évoqués dans le rapport du ‘Public Accounts Committee’. L’Ombudsperson for Children nous indique que les problèmes qui ont été notés ne sont pas si graves. Il y avait des petites lacunes, comme le fait que certains ‘shelters’ n’avaient pas par exemple de ‘fire certificate, et c’est pour cela qu’ils ont été déclarés comme des abris qui opéraient irrégulièrement ou illégalement. Rita Vencatasamy avance qu’elle a déjà eu une rencontre avec la ministre pour que ces problèmes soient réglés dans les plus brefs délais.