Relogement des marchands ambulants du Ruisseau du Pouce

Ces derniers entrent un ‘main case’ en Cour suprême contre la municipalité de Port-Louis

La juge-en-chambre, Gaytree Jugessur-Manna, a ordonné à ce que les représentants de la municipalité de Port-Louis soient convoqués le 14 avril pour expliquer pourquoi une injonction ne doit pas être émise en attendant que le ‘main case’ logé par les marchands ambulants ne soit entendu en Cour suprême.

Pour rappel, les marchands ambulants avaient demandé que le juge-en-chambre émette une injonction intérimaire contre la décision de la municipalité de Port-Louis de les reloger au Victoria Urban Terminal. Ils avaient aussi logé un ‘main case’ en Cour suprême pour une décision finale.

Selon les marchands ambulants, la municipalité de Port-Louis ne leur a fourni aucun préavis comme stipulé dans le contrat entre eux-mêmes et la municipalité, ce qui fait que cette dernière commet une rupture de contrat.

Qui plus est, pour occuper un étal au Victoria Urban Terminal, ils devront s’acquitter d’un loyer mensuel de Rs 4 000 alors qu’ils paient actuellement un loyer de Rs 500 au Ruisseau du Pouce. Les marchands ambulants ne sont aussi pas satisfaits de la taille des nouveaux emplacements, et se demandent s’ils vont pouvoir y loger tout leur attirail. Ils accusent la municipalité de Port-Louis de se servir de la contrainte pour les obliger à signer le nouveau contrat.

Ils ont insisté que la municipalité ne doit pas se servir du rapport de l’enquête judiciaire sur les inondations meurtrières de 2013 pour démolir le pont du Ruisseau du Pouce, vu que d’autres infrastructures, qui ont été épinglées dans le rapport comme faisant obstruction à l’écoulement de l’eau comme le parking d’Air Mauritius et de Rogers, n’ont pas été inquiétés outre mesure par la municipalité.