Saisie de cannabis au Morne  Les barons seront-ils arrêtés ?

Rivière Noire: Des millions de roupies de cannabis saisis

Une semaine riche en développements, après la saisie effectuée par la ‘Special Striking Team’ (SST), menée par l’ASP Ashik Jagai, tôt lundi matin dans la région du Morne. Vers 11h15 le même jour, le Commissaire de police, Anil Kumar Dip a animé une conférence de presse aux Casernes centrales pour annoncer cette saisie, en présence de son adjoint, le DCP Choolun, responsable de l’ADSU, et de l’ASP Ashik Jagai. Cette annonce du CP a fait des vagues. Dans un premier temps, il a annoncé une saisie de plus de 100 kilos de cannabis, dont la valeur dépasse les Rs 150 millions.

Étonnamment cependant, le pesage a révélé qu’il n’y avait en fait que 58 kilos de cannabis, dont la valeur est estimée à Rs 92 millions. Mais comment ce poids a-t-il été réduit de cette façon ? « C’est l’emballage qui pesait lourd », explique-t-on du côté des enquêteurs. 42 kilos d’emballage ? Un ancien membre de l’ADSU, que nous avons interrogé, explique qu’il est perplexe par cette affaire. Du jamais vu pendant sa carrière, nous confie-t-il. À ce jour, sept suspects, dont un constable, ont été arrêtés par la police. Le suspect Bryan Ricco, un moniteur de kite surf, est soupçonné d’être celui qui aurait facilité la traversée Maurice-Réunion, car il est actuellement en liberté conditionnelle dans un délit similaire qui remonte à 2019. Arrêté, il avait pu retrouver la liberté conditionnelle en septembre 2021.

L’on se demande une fois de plus, comme dans toutes les saisies de drogue, si les véritables commanditaires seront retrouvés par les enquêteurs. La police parviendra-t-elle à mettre la main sur les barons ? Difficile de répondre à cette question, nous expliquent des enquêteurs que nous avons approchés. Quelque peu hésitant, un policier nous avoue que l’enquête débutera la semaine prochaine et qu’il incombe aux petits poissons arrêtés de dévoiler les noms des commanditaires. Il concède toutefois que certains suspects ont été conditionnés pour ne rien révéler après leur arrestation. Un aveu qui dit tout…