Son escapade a-t-il pu influencer l’enquête sur l’importation de la drogue synthétique?  

Détention de Kusraj Lutchigadoo

 Cette affaire embarrasse au plus haut niveau les Casernes centrales après les allégations selon lesquelles le détenu Kusraj Lutchigadoo, arrêté dans une affaire de drogue, aurait quitté le centre de détention de Vacoas, où il était détenu. Les enquêteurs soupçonnent qu’il aurait manipulé des témoins.

Depuis le début de semaine, les enquêteurs du Central Criminal Investigation Department (CCID), avec le soutien de l’Anti Drug and Smuggling Unit (ADSU), mettent les bouchées doubles pour faire la lumière sur ces allégations graves portées contre des policiers affectés au centre de détention de Vacoas.

Les informations en présence des enquêteurs du CCID et ceux de l’ADSU confirmeraient que Kusraj Lutchigadoo se trouvait hors de sa cellule à un moment donné pendant sa détention. Pour rappel, il avait été détenu dans une affaire de fabrication et d’importation de drogue synthétique.

L’accès à ses proches aurait été autorisé pour la célébration de son anniversaire. En outre, les enquêteurs sont également en présence des éléments de plus en plus troublants à l’effet qu’il aurait quitté le centre de détention pendant une nuit.

Depuis quelques semaines, les enquêteurs de la brigade antidrogue ont enregistré la déposition d’une des proches de Kusraj Lutchigadoo. Lors de son interrogatoire, la femme a fourni un alibi considéré dans le giron de la police comme étant un alibi en béton. Cela concerne la présence de  Lutchigadoo dans un endroit précis, alors qu’une importante livraison de drogue synthétique devait avoir lieu. Au début, les enquêteurs cumulaient des preuves contre le prévenu, mais avec la déposition de cette femme, les donnes ont changé.

Avec ce développement de taille, les enquêteurs soupçonnent que la déposition de la femme aurait été fabriquée de toutes pièces pour couvrir le suspect.

Pour rappel, cet habitant de Quatre-Bornes fait actuellement l’objet de deux enquêtes. La première enquête concerne la saisie de deux kilos de drogue synthétique à Triolet et le démantèlement d’un laboratoire clandestin dans cette localité. La deuxième enquête concerne l’importation de 1,5 kilo de cette même drogue.

Ce sont les enquêteurs de la brigade antidrogue de Plaine-Verte qui sont chargés d’enquêter sur le volet de l’importation, dans laquelle serait également impliqué un employé d’une compagnie de fret, Frederick Ania.