L’accalmie chez les mauves a finalement été de courte durée. Quelques semaines seulement après l’exercice de renouvellement des instances du parti, l’hémorragie se poursuit au MMM. Cette semaine ils sont au moins une vingtaine de militants et militantes qui ont claqué la porte. Cependant, comme annoncé dans nos précédentes éditions, les défections touchent cette fois-ci la base même du parti. «Enn pié pa tini san racine. Sa Bérenger ine dire pendan des années, zordi li pou conné ki appel pié sans racine. Nou pena nanié contre li mais noune plein ek so bane décisions. Noune plein ek sa nouvo MMM qui nepli inspire confiance. Noune plein ek so lekip autour li là », disent ceux qui ont délaissé le navire mauve cette semaine.
Même si la direction du MMM temporise et banalise les départs des militants aux nos.1 et 15, le départ de ces derniers n’augure rien de bon pour les mauves. En effet selon nos informations, une vague de démissions à la base déferlera sur le parti cette semaine. Ainsi, plusieurs circonscriptions sont concernées mais principalement, le numéro 17, où la majorité des militants se trouvant dans le comité régional se sont rangés derrière Steven Obeegadoo. Cette action en masse a alors forcé la direction des mauves à mettre sur pied un comité régional parallèle afin de regrouper le plus de militants possible dans cette circonscription et minimise la mainmise d’Obeegadoo sur cette circonscription. Cette semaine encore, soit jeudi, le leader du MMM, Paul Bérenger a effectué une descente pour assister à la réunion du comité parallèle. Selon nos informations, le leader des mauves est reparti «furieux » pour des raisons que l’on ignore. Par ailleurs, des démissions sont également prévues au numéro 19 et au numéro 11 soit à Rose-Belle/ Bambous Virieux.
Ajit Gowrisunkur, ancien candidat battu du MMM aux élections municipales de 2015 dans l’arrondissement 4 de la ville de Vacoas/Phoenix se livre à Sunday Times. «Le MMM ti vine couma enn cerf-volant kine cass difil. Zot ti nepli ena sa serieux ki MMM ti ena depi toultemps la, sa deux derniè l’année la zot ine tergiversé trop boku », dit le démissionaire. Interrogé sur une éventualité qu’il rejoigne une autre formation politique, Ajit Gowrisunkur affirme que tout reste possible mais «la décision sera prise en temps et lieu ».