Vidange des fosses septiques pour les maisons de la NHDC: Des appels d’offres jugés douteux

  • Le ‘lowest bidder’ et l’ancien contracteur écartés cette fois-ci

La ‘National Housing Development Co. Ltd’ (NHDC) se trouve au centre d’une polémique concernant l’octroi de contrats de vidange pour des fosses septiques. Le hic, c’est que la compagnie qui avait décroché les deux derniers contrats pour ce travail, en passant par un appel d’offres en bonne et due forme, n’aurait pas été invitée à soumettre son offre pour le dernier ‘restricted bidding’. Pourtant, l’offre qu’il avait auparavant soumise revenait à trois fois moins chère que celle octroyée récemment. D’ailleurs, même le ‘lowest bidder’ de ce ‘restricted bidding’ n’a, semble-t-il, pas décroché le contrat. Ce qui soulève des interrogations. A-t-on délibérément choisi de l’écarter afin de favoriser des proches du régime ? D’autant que le montant approuvé par la NHDC pour ce contrat de deux mois, du 22 novembre 2023 à janvier 2024, a grimpé de façon inexplicable, passant de Rs 400 000 à un million de roupies. Idem pour le volume du travail de vidange devant être effectué.

À titre d’exemple, pour les maisons de la NHDC à Dagotière (Exim), le contrat octroyé suivant un appel d’offres il y a trois ans de cela était d’un montant de Rs 30 800 pour 200 m3,et cela pour la durée d’une année toute entière. Or, celui octroyé le 27 novembre est passé à Rs 1 030 500 pour la vidange de 2700 m3, et ce pour deux mois seulement ! « C’est insensé puisque cela impliquerait que les résidents de la NHDC de Dagotière (Exim) utilisent chacun 2, 7 millions de litres d’eau sur une période de deux mois », dénonce une source proche du dossier. À savoir que c’est la compagnie D. Seeven Ltd qui a décroché ce contrat. Ses activités ont trait au ‘freight transport by road’, la vente, la réparation et la maintenance des véhicules, la vente en gros des machineries et d’équipements et ‘General Retailer – Foodstuff and Non-Foodstuff’. Ce qui fait croire qu’il y a anguille sous roche.

Au sein de la NHDC, on soutient que la pratique des ‘informal quotations’ pour certains types de travaux ne date pas d’aujourd’hui. Mais au fil des années, un certain nombre d’abus aurait été noté. D’ailleurs, lorsque l’organisme avait décidé de recourir à des appels d’offres pour ces mêmes travaux, suivant une question parlementaire il y a trois années de cela, le budget dépensé a été réduit par presque un tiers, dit-on. Sauf que les mauvaises habitudes ont ensuite repris le dessus, au détriment des fonds publics…