Les familles Naudeer et Deensah sont affligées par le départ tragique de Suhaylah Naudeer, qui s’apprêtait à mettre au monde son enfant. Mais elle ne pourra jamais prendre son petit dans ses bras car le destin en a décidé autrement.
Les proches de Suhaylah Naudeer croyaient qu’ils allaient vivre un heureux événement avec l’arrivée du bébé mais cette joie a été de courte durée. Cette jeune mère de 20 ans seulement est en effet décédée le jeudi 18 novembre. Cette mort hante toujours ses proches, qui ne peuvent l’accepter. Selon sa mère Parweezah, « En allant à l’hôpital, on ne s’attendait pas à ce que notre fille retournera emballée dans un sac en plastique ». Elle nous a confié que sa fille attendait avec impatience d’être maman mais elle s’en est allée avant de bien voir le visage de sa fille et de l’étreindre.
Suhaylah était l’aînée d’une famille de quatre enfants et s’était mariée en janvier avec un policier affecté à la Special Mobile Force (SMF).
Selon les dires de sa mère, Suhaylah ne se sentait pas bien depuis ce mercredi 10 novembre. Elle avait même effectué un test antigénique à son domicile qui s’est révélé négatif.
De ce fait, elle s’est rendue à l’hôpital Dr. Jeetoo, car elle était enceinte et elle ne voulait pas qu’elle ait des complications durant son accouchement. Arrivée à l’hôpital, elle a effectué un deuxième test PCR et cette fois-ci, ayant été testée positive à la covid-19, elle a été admise à l’hôpital.
Depuis, elle suivait un traitement à l’hôpital car elle montrait toujours des symptômes de la covid-19. Mais rien ne présageait qu’elle allait mourir si brusquement. La jeune femme avait mis au monde un garçon le lundi 15 novembre. Mais depuis cet accouchement, son état de santé était devenu préoccupant.
Le mardi 16 novembre, son état de santé s’était détérioré et les médecins envisageaient de la faire admettre à l’hôpital ENT mais vu le manque de gynécologues à cet hôpital, ils avaient préféré la garder à l’hôpital Dr. Jeetoo. Elle a donc dû continuer son traitement à l’hôpital Dr. Jeetoo. Elle avait été placée sous respiration artificielle à un moment donné, et elle devait décéder aux petites heures du matin du jeudi 18 novembre. Ses funérailles ont eu lieu le même jour.
Ce décès a été attribué à la covid-19. Ses proches affirment qu’elle n’avait aucune autre maladie. Elle était une fille en bonne santé et n’était jamais tombée malade. Elle ne s’était pas fait vacciner car elle était enceinte, et attendait qu’elle ait mis au monde son enfant avant de se faire vacciner.
Suhaylah était une fille humble et elle n’a jamais eu de problème avec qui ce soit. C’était une fille joviale qui s’entendait bien avec ses proches et ses amis. Elle n’a jamais eu aucun souci avec qui que ce soit. Elle venait toujours en aide aux autres. Elle suivait des cours de maquillage et envisageait d’ouvrir un salon après son accouchement.
Par ailleurs, son père, anéanti, nous révèle que sa fille était la toute première enfant de la maison et c’est elle-même qui s’occupait de ses petits sœurs et frères dans la maison. « Li ti ene extra bon tifi », souligne son père.
